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L'ex général Wassini Bouazza condamné à 16 ans de réclusion criminelle


L'ancien patron de la Sécurité intérieure, et ex général Wassini Bouazza, a été condamné, tard Jeudi, à la peine de 16 ans de réclusion criminelle par la cour militaire.


Après deux jours d’auditions et de plaidoiries, le procès en appel s’est terminé très tard jeudi dernier avec la confirmation de la peine de 16 ans de réclusion criminelle dont il a écopé en première instance, après cassation et renvoi pour un deuxième examen par la cour d’appel militaire de Blida. Ses coaccusés ont, quant à eux, bénéficié de réduction de peines, indique le quotidien francophone Al Watan.


La condamnation des trois colonels Benaaza Sofiane, dit Skender, Aït Amara, dit Yacine, chef d’antenne d’Alger de la Sécurité intérieure, est passée de 15 ans de réclusion à 12 ans, selon la même source.


Celles du colonel Mustapha Lesnami, dit Lotfi, chef du service judiciaire, et du général Nabil Benazouz, ex-patron de la Direction centrale de la sécurité de l’armée (DCSA), sont passées respectivement de 14 à 8 ans et de 10 à 8 ans.


En plus de «l’enrichissement illicite», «abus de fonction» et «trafic d’influence», Wassini Bouazza a été jugé pour «entrave au bon fonctionnement de la justice» et «infraction aux consignes militaires», les deux accusations pour lesquelles ses subordonnés ont été également poursuivis.


Les cinq prévenus ont été reconnus coupables d’avoir «interféré» dans l’opération électorale présidentielle du 12 décembre 2019, au profit du candidat Azzedine Mihoubi, ex-secrétaire général par intérim du RND et ancien ministre de la Culture, au détriment des autres candidats.



Apres une carrière de pas moins de 30 ans dans les services de renseignement, les co-accusés ont expliqués, pour la seconde fois, qu'ils ont «obéi» aux «ordres» de leur supérieur hiérarchique, en l'occurrence Wassini Bouazza, qui -révèlent certains avocats constitués dans le dossier-, s’est défendu en déclarant «avoir exécuté l’ordre du premier responsable de l’armée», le défunt chef d’état-major de l’ANP Ahmed Gaïd Salah.


Les mêmes sources affirment que l’ex-patron de la Sécurité intérieure «a tout assumé et même défendu ses cadres en expliquant que la décision de ‘‘privilégier’’ un candidat par rapport à un autre ‘‘était celle du défunt chef de l’état-major mais elle n’a pas pu aboutir». Les mêmes propos ont été réitérés aussi bien par Bouazza que par ses co-accusés, rapporte le quotidien francophone.


Il est à rappeler que Wassini Bouazza a déjà fait l’objet d’une condamnation définitive de 8 ans de réclusion, liée à une affaire de «détention illicite d’armes à feu et de munitions», «abus de fonction» et «non-respect des consignes militaires».


Il a également une affaire pendante relative au recours «aux mouches électroniques» et une autre en lien avec Guetmit Benouira, secrétaire particulier du défunt Ahmed Gaïd Salah, extradé de la Turquie en 2021 et actuellement en détention pour de nombreux griefs, dont «la haute trahison» et «l’espionnage».



Le conseil de discipline militaire, lui a infligé en mai 2021, une lourde sanction qui prévoyait une « cassation de grade et de la remise au rang de djoundi ».


De ce fait, Wassini Bouazza a été déclassé au grade de djoundi. Désormais, il n’est plus général.


Il s’agit d’une sanction administrative statuaire, prévue par la loi 06/02 de 2006, notamment dans ses articles 69, 70, 71 et 72.


En vertu de l’article 69 et « sans préjudice des sanctions pénales qu’elle peut entraîner, le militaire s’expose, selon la nature et la gravité de la faute commise, à une sanction disciplinaire, professionnelle et/ou statutaire », rapporte le journal El Watan en 2021.







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