La France sous le choc : neuf mosquées profanées à Paris et en banlieue
- cfda47
- 9 sept.
- 2 min de lecture

Têtes de cochon déposées devant neuf mosquées de Paris et banlieue dans la nuit. Macron appelle le recteur de la Grande Mosquée. Au-delà des condamnations, les musulmans de France attendent des actes.
Des têtes de cochon déposées devant neuf mosquées de Paris et de sa banlieue. Un réveil brutal pour la France ce mardi matin. L'acte vise directement les fidèles musulmans avec une violence symbolique calculée. Cette profanation collective marque une escalade inquiétante dans la série d'actes islamophobes qui traverse le pays.
Les mosquées visées s'étendent du 15ème au 20ème arrondissement parisien, touchant aussi Montreuil, Malakoff et Gentilly. Partout, le même scénario macabre : des morceaux de porc abandonnés devant les portes des lieux de culte. Certaines têtes portent des inscriptions provocatrices. L'une d'elles affiche un mot en lettres bleues : “Macron”. Le message ne laisse aucune ambiguïté sur l'intention de choquer et diviser.
Cette mise en scène révèle une haine organisée et assumée. Les auteurs ont choisi leurs cibles avec précision, multipliant les points d'impact pour maximiser l'effet psychologique sur la communauté musulmane. L'utilisation du porc, animal interdit par l'islam, transforme cet acte en profanation religieuse délibérée.
Macron appelle, les musulmans attendent des actes
Face à l'émotion grandissante, Emmanuel Macron a contacté Chems-eddine Hafiz, recteur de la Grande Mosquée de Paris. Le président lui a exprimé sa “pleine solidarité”. Cette réaction présidentielle intervient après de nombreuses sollicitations de la communauté musulmane, qui réclame depuis longtemps une protection effective de leurs lieux de culte.
Le préfet de police de Paris qualifie ces actes d' “abjects”. Une enquête s'ouvre pour “provocation à la haine”. Bruno Retailleau, ministre de l'Intérieur, dénonce une “lâcheté insondable”. Anne Hidalgo, maire de Paris, condamne des “actes racistes”. Les condamnations politiques se multiplient selon un rituel désormais bien rodé.
Mais pour les fidèles musulmans, ces déclarations ne suffisent plus. Ils attendent des mesures concrètes de protection. Les mosquées deviennent des cibles récurrentes sans qu'une réponse ferme et durable ne soit apportée. La répétition de ces incidents nourrit un sentiment d'abandon chez de nombreux citoyens français de confession musulmane.
Chems-eddine Hafiz voit dans ces images “une triste étape dans la montée de la haine antimusulmane”. Il pointe la banalisation des discours stigmatisants qui préparent le terrain à ces violences physiques. Dans les quartiers populaires, l'émotion se transforme en colère face à cette vulnérabilité persistante des lieux de prière.
La Rédaction / Agences



Commentaires