La Haute Cour de Londres a ajourné au 20 mai prochain l'examen de la demande du fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, visant à former un appel contre son extradition vers les États-Unis. Cette décision maintient l'incertitude juridique planant sur le cas de la figure controversée de la diffusion d'informations sensibles.
Alors que l'ancienne juge à la Cour suprême Lady Arbuthnot était présente pour présider cette audience procédurale, la juridiction n'a pas rendu de décision sur le fond quant à l'opportunité d'autoriser M. Assange à se pourvoir devant une instance supérieure.
Il appartiendra donc à la formation de juges de la Haute Cour de trancher cette question subsidiaire dans un peu plus d'un mois, laissant pendante pour l'heure la perspective d'un appel de la décision d'extradition émise en avril 2022.
Détenu à la prison de haute sécurité de Belmarsh depuis près de quatre ans, le fondateur de la plateforme à l'origine de nombreuses fuites d'informations confidentielles fait face à des poursuites aux États-Unis sur la base de 18 chefs d'accusation, notamment en vertu de la loi sur l’espionnage.
Les autorités américaines lui reprochent d'avoir mis en danger des sources après la publication par WikiLeaks, à partir de 2010, de plus de 700.000 documents classifiés sur les activités militaires et diplomatiques américaines. S'il venait à être extradé et reconnu coupable, il encourt une peine allant jusqu'à 175 ans de prison.
La Rédaction