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Le conseil de l’Europe exhorte les Etats membres à cesser la répression envers les ONG d’aide aux migrants

Dans un rapport publié le 22 février par la commission du conseil de l’Europe des droits de l’Homme, la commissaire européenne Dunja Mijatovic, dénonce la répression des acteurs de la solidarité avec les migrants en Europe. Elle appelle les autorités à respecter leur travail et à éviter les discours hostiles en rappelant le rôle du commissariat, qui vise à protéger et à sensibiliser aux droits humains dans les pays membres du Conseil de l’Europe.


La commissaire dénonce aussi, la pression exercée sur les ONG aidant les exilés en Europe, les restrictions à leur travail et la "criminalisation" par l'Italie des ONG sauvant les migrants en Méditerranée. Elle exprime également son inquiétude pour les défenseurs des droits fondamentaux en Grèce.


Comme aussi en Italie, la capitaine du Sea Watch 3, Carola Rackete, a été poursuivie en justice en juin 2019 pour avoir forcé l'entrée dans le port de Lampedusa avec des migrants secourus. Le tribunal a abandonné les poursuites deux ans plus tard. Domenico Lucano, maire de Riace, condamné à 13 ans de prison pour incitation à l'immigration clandestine, a vu sa peine allégée en appel à 18 mois avec sursis.


En Grèce, une stratégie politique similaire a conduit à l’arrestation et à la poursuite en justice de nombreux humanitaires ces dernières années. En janvier 2024, 16 membres de l’ONG Erci ont été jugés pour espionnage et complicité avec une organisation criminelle. Cette association avait porté secours à des migrants en détresse en mer Égée près de l’île de Lesbos en 2018. Les autorités ont choisi les accusés presque au hasard, les sélectionnant à partir d’un groupe WhatsApp dédié aux recherches et aux sauvetages en mer, créé par le HCR et comptant plus de 400 membres.


Enfin, le 30 janvier dernier, 16 membres de l'ONG Erci ont été acquittés par un tribunal grec, mettant ainsi fin à six ans de poursuites judiciaires. Ils étaient accusés d'espionnage et de complicité avec une organisation pour avoir porté secours à des migrants en détresse en mer Égée près de l'île de Lesbos en 2018.

La branche grecque d'Amnesty International a exprimé son soulagement, soulignant que cette décision est un rappel important que la solidarité avec les réfugiés et les migrants doit être applaudie, jamais criminalisée.

 

Lire le rapport à la source :



Yacine M

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