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Le coup d’Etat du 11 septembre 1973 au Chili

La dictature militaire d'Augusto Pinochet gouverna le Chili pendant 16 ans, du coup d'État du 11 septembre 1973 jusqu’au 11 mars 1990, à la suite du référendum de 1988.


Cette période de dictature militaire commença quand les commandants des forces armées et de la police renversèrent par un coup d'État le gouvernement du président démocratiquement élu Salvador Allende, et se termina par un référendum révocatoire perdu par Augusto Pinochet qui, au bout d'une brève transition démocratique, permit la restauration de la démocratie le 11 mars 1990.


Dans les trois jours suivant le coup d'État, plus de 200 personnes sont assassinées par les militaires aux ordres des putschistes.


La majorité des dirigeants du gouvernement de l’Unité Populaire et autres dirigeants de la Gauche sont arrêtés.


Des milliers d’opposants sont parqués au stade de Santiago, de très nombreux prisonniers sont torturés, d'autres « disparaissent » (ils sont assassinés et leurs corps sont dissimulés).


Des camps de concentration sont organisés à la hâte : en décembre 1973, ils renferment 18 000 prisonniers.


Le régime autoritaire et conservateur qui gouverna le Chili, sous la présidence du commandant des forces armées, le général Augusto Pinochet, est connu pour ses multiples atteintes aux droits de l'homme (plus de 3 200 morts et disparus, autour de 38 000 personnes torturées, plusieurs centaines de milliers d'exilés) et pour sa politique économique de privatisations - fréquemment qualifiée de néolibérale - menée par les « Chicago Boys », inspirés par les conceptions économiques développées par Milton Friedman.


Il est aussi à l'origine de la constitution chilienne de 1980, qui a depuis été largement modifiée, en supprimant ses « enclaves autoritaires » en 1989 et surtout en 2005.


Dans la vie politique interne du Chili, les partisans du coup d'État et de la junte font référence à cette période sous le nom de « gouvernement militaire » alors que les opposants désignent cette période sous le terme de dictature militaire.


La commission Vérité et réconciliation (rapport Rettig) utilise celui de régime militaire.


Le rapport Valech parle entre autres de « régime dictatorial ».


Il y a eu des exécutions sanglantes et des tortures systématiques.



La rédaction

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