Le FFS plaide pour « une approche des droits humains alliant universalité et spécificités nationales »

Lors d’une session extraordinaire du Conseil national du Front des Forces Socialistes (FFS), le Premier Secrétaire national a dressé un bilan annuel de l’action du parti et a présenté une vision ambitieuse pour l’avenir de l’Algérie. Au centre de son allocution, il a souligné la nécessité d’une ouverture politique, de réformes institutionnelles et d’une mobilisation nationale pour renforcer l’unité et la souveraineté du pays.

Dans son discours, le Premier Secrétaire national a réitéré l’importance de rendre des comptes et de mener des bilans réguliers, une démarche qu’il considère comme essentielle pour ancrer un fonctionnement démocratique sain. Il a insisté sur la transparence et la responsabilité dans l’évaluation des actions du parti, tout en appelant à des ajustements pour répondre aux défis actuels.

S’inspirant de deux dates symboliques – le 10 décembre, anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’Homme, et le 11 décembre, commémoration des manifestations historiques de 1960 –, le dirigeant du FFS a souligné la complémentarité entre l’exigence patriotique et la question démocratique. Il a dénoncé le « double standard » des puissances occidentales, notamment dans leur gestion des conflits internationaux, et a appelé à une souveraineté algérienne adossée à des valeurs universelles mais respectueuses des spécificités nationales.

Face aux bouleversements géostratégiques, le FFS plaide pour un changement de cap en Algérie. Le Premier Secrétaire a critiqué la gestion sécuritaire actuelle, jugée contre-productive, et prône un dialogue inclusif pour rétablir la confiance entre l’État et les citoyens. Selon lui, la stabilité du pays repose sur une ouverture démocratique, un respect des libertés publiques et une gouvernance participative.

Le discours a également abordé les réformes nécessaires pour redonner crédibilité au processus électoral et revitaliser la vie politique. Le Premier Secrétaire national a appelé à une révision de la loi organique sur les élections, ainsi que des lois relatives aux partis politiques, aux communes et aux wilayas, afin de promouvoir une gestion locale participative et décentralisée.

Le FFS propose aussi un grand chantier de modernisation des secteurs clés, tels que l’éducation, la santé, l’industrie, et l’agriculture, en les érigeant en moteurs du développement national.

Ces réformes, selon lui, doivent permettre de garantir l’autonomie stratégique de l’Algérie face aux influences extérieures.

Dans un contexte marqué par des divisions et des polémiques, le FFS exhorte les citoyens et les dirigeants à faire preuve de vigilance et de cohésion. « L’unité nationale est notre plus grande force », a martelé le Premier Secrétaire. Il a dénoncé les discours visant à semer la discorde et appelé à célébrer la diversité comme une richesse nationale.

Enfin, le dirigeant a invité les membres du parti et le public à participer à la cérémonie de recueillement en mémoire de Hocine Aït Ahmed, fondateur du FFS, qui se tiendra le 21 décembre à Ath Ahmed. Cet hommage, a-t-il précisé, sera organisé dans le strict respect des volontés du défunt.

Le FFS conclut sur un appel à une mobilisation nationale autour de réformes ambitieuses, considérées comme essentielles pour bâtir un avenir serein et prospère pour l’Algérie.

Nadia. B