Le FFS renonce à son initiative de dialogue faute d’adhésion politique
- cfda47
- 26 sept.
- 2 min de lecture

Quelques années après son lancement, la proposition du Front des forces socialistes (FFS) de lancer un dialogue national inclusif est finalement tombée à l’eau. La direction du parti qui fêtera la semaine prochaine le 62ème anniversaire de la création a dû se résoudre à abandonner le projet à cause de l’absence de la réaction d’autres formations politiques.
A l’origine, la direction du FFS que dirige Youcef Aouchiche a entamé de larges consultations avec les partis politiques de tous bords. Du RCD au MSP, de El-Bina au Sawt Echaâb en passant par le FLN et le RND, le successeur de Hocine Aït-Ahmed à la tête du plus vieux parti de l’opposition a plaidé en faveur d’un dialogue « inclusif » qui devait aborder toutes les questions, économiques ou politiques, qui concernent les Algériens. Il a soumis un document énumérant toutes ces questions et a demandé à ses interlocuteurs de le l’enrichir avec de nouvelles éventuelles propositions.
L’idée était de parvenir à l’élaboration d’un texte commun qui va être ensuite remis au président de la République. Le processus s’est arrêté avec la survenue de l’élection présidentielle anticipée en septembre 2024.
Aujourd’hui, le FFS s’est rendu à l’évidence : son projet n’a pas suscité l’adhésion escomptée. « Nous avons constaté qu’il n’y a pas suffisamment d’engouement de la part des partis politiques ; surtout ceux de l’alliance présidentielle. Puis, même des partis de l’opposition n’ont pas donné de l’importance à la démarche », a résume Youcef Aouchiche dans une déclaration. Le responsable politique s’est montré déçu, mais pas abattu. Il continue de plaider pour la tenue d’un dialogue national inclusif.
Dans une récente déclaration, le FFS a une nouvelle fois appelé à élaborer un « pacte national ». « Ce pacte doit naître d’un dialogue national inclusif et sincère, réunissant toutes les forces patriotiques et démocratiques autour d’un projet commun pour refonder l’Etat sur la primauté du droit, la légitimité démocratique, l’ouverture et la liberté, en consacrant la séparation des pouvoirs et en restituant au peuple sa pleine souveraineté ; bâtir un nouveau modèle économique, affranchi de la rente et de la bureaucratie, fondé sur la productivité, la diversification et la compétitivité, et porté par une économie sociale de marché où l’efficacité économique se conjugue avec justice sociale, et réhabiliter la société en protégeant et en libérant les énergies de la jeunesse et des compétences, en renforçant la solidarité nationale et en réaffirmant les valeurs de liberté, de tolérance et de vivre-ensemble, contre la haine, les divisions et les extrémismes », a expliqué le parti politique de l’opposition dans un communiqué.
S’il demeure ouvert à un dialogue national quelque-soit sa forme, le jeune dirigeant politique avertit. « On ne cautionne pas la politique spectacle. On refuse les polarisations. Il y a des questions qui n’ont pas été abordées, comme les libertés, et il y a eu des participants qui ont développé un discours de haine ».
Essaïd Wakli



Commentaires