Le ministre français de l’intérieur bientôt en Algérie ?
- cfda47
- 1 nov.
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Les relations franco-algériennes vont se réchauffer dans les prochains jours. Le ministre français de l’Intérieur, Laurent Nunez, pourra même effectuer une visite de travail en Algérie. C’est ce qu’a affirmé le concerné dans une interview accordée au quotidien français le Parisien qui a précisé avoir reçu une invitation de son homologue algérien, Said Sayoud, afin de venir en Algérie. Laurent Nuñez dit voir des "signaux" d'une amélioration des relations franco-algériennes. "Le ministre de l’Intérieur algérien m’a récemment écrit pour m’inviter", annonce-t-il.
Pour arriver à cela, le responsable français a indiqué que les tentatives d’utiliser la force contre les autorités algériennes pour les contraindre à coopérer sur les sujets de l’émigration et des échanges sécuritaires adoptés par son prédécesseur Bruno Retailleau « ne marchent pas ». "Ceux qui font croire aux Français que le bras de fer et la méthode brutale sont la seule solution, la seule issue, se trompent. Ça ne marche pas, dans aucun domaine", déclare-t-il dans un entretien au Parisien ce samedi 1er novembre. Il a ajouté que lLa preuve, puisque le canal est totalement coupé aujourd’hui".
Dans le détail, Laurent Nunez, né de parents ayant vécu en Algérie jusqu’à l’indépendance, cite des exemples précis. "Que ce soit avec la DGPN (Direction générale de la police nationale), la DGGN (Direction générale de la gendarmerie nationale) et avec les services de renseignements, il n’y a plus d’échanges d’informations opérationnelles. Et, par ailleurs, la conséquence est que l’Algérie n’accepte plus ses ressortissants en situation irrégulière depuis le printemps dernier. Nous n’avons plus non plus de laissez-passer", regrette le ministre français.
Quelques heures après son installation au ministère de l’Intérieur, Laurent Nunez a tenu à se démarquer de son prédécesseur sur la gestion de la question algérienne. Il a notamment affirmé que la méthode de bras de fer de Bruno Retailleau et d’autres membres du gouvernement français était terminée et que seul le dialogue pouvait régler le contentieux entre les deux pays. Il a notamment indiqué que la coopération sécuritaire entre les deux pays était totalement à l’arrêt, ce qui pouvait constituer un danger pour la France étant donné que les services algériens pouvaient fournir des renseignements précieux.
En plus de la possible visite de Laurent Nunez, les deux présidents, Abdelmadjid Tebboune et Emmanuel Macron vont se rencontrer très probablement le 22 et 23 octobre prochain à Johannesburg, en Afrique du Sud, à l’occasion du sommet du G20 auquel l’Algérie est conviée en tant que membre de l’Union africaine.
Essaïd Wakli



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