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Le pouvoir d’achat en berne : les Algériens s’adaptent à l’inflation persistante

  • cfda47
  • 13 juil.
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : 14 juil.

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Selon l’Office national des statistiques (ONS), le niveau général des prix en Algérie a été multiplié par 2,8 entre 2001 et 2024, ce qui équivaut à une hausse cumulative de 180 % sur 23 ans.


En Algérie, le Salaire National Minimum Garanti (SNMG) — équivalent du SMIC — est actuellement fixé à 20 000 dinars algériens par mois, soit environ 115,38 DZD de l’heure pour une durée légale de travail de 40 heures par semaine.


Ce montant est en vigueur depuis le 1er juin 2020, suite au décret présidentiel n° 21-137 signé par le président Abdelmadjid Tebboune. Avant cette revalorisation, le SNMG était de 18 000 DZD, ce qui signifie une hausse de 11 %.


Ce montant reste très bas comparé aux standards européens, ce qui soulève des questions sur le coût de la vie et le pouvoir d’achat des travailleurs algériens.


Depuis 2001, l’Algérie fait face à une inflation continue ayant conduit à une hausse cumulative des prix de près de 180 %. Les données de l’ONS révèlent que le niveau général des prix a été multiplié par 2,8, affectant fortement le pouvoir d’achat des ménages, en particulier les catégories les plus vulnérables.


Les années 2021 à 2023 ont été particulièrement éprouvantes. En 2024, l’inflation a ralenti à +4,1 %, marquant une stabilisation grâce à une politique monétaire prudente, soutenue par des recommandations du FMI, des réformes agricoles ayant amélioré la production locale et le plafonnement des prix pour certains produits essentiels.


En mai 2025, on note une inflation annuelle estimée à +1,3 %, avec une baisse de 5,9 % des prix alimentaires entre avril et mai, notamment dans les fruits et légumes. Malgré l’accalmie récente, le pouvoir d’achat reste fragilisé.


 Ce ralentissement est attribué à des mesures gouvernementales comme le plafonnement des prix, une meilleure performance agricole et une stabilité du dinar.


Malgré le ralentissement récent de l’inflation, le pouvoir d’achat des ménages algériens demeure largement affaibli. Face à cette pression économique, beaucoup réduisent leurs dépenses non essentielles, privilégiant les achats de première nécessité.


On observe également un retour vers les marchés traditionnels, jugés plus accessibles en termes de prix, au détriment des grandes surfaces.


Parallèlement, l’entraide familiale et les pratiques de troc se renforcent, notamment dans les zones rurales et populaires, où la solidarité joue un rôle crucial dans la résilience économique. Enfin, de plus en plus de consommateurs adoptent des applications mobiles de comparaison de prix et de gestion de budget, devenues des outils indispensables pour optimiser les dépenses au quotidien.


Naïma, mère de famille à Constantine :

« Mon budget alimentation pour cinq personnes a doublé en dix ans. Aujourd’hui, je fais mes courses tous les deux jours pour suivre les promotions. »

En février 2025, l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA) a confirmé que une revalorisation du SNMG est à l’étude, en réponse à l’inflation persistante. Plusieurs scénarios sont évoqués : un passage à 22 000 ou 25 000 DZD, voire 30 000 DZD, mais aucune décision officielle n’a encore été annoncée.


Nadia B


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