Le sort de Mohamed Tadjadit entre les mains de la chambre d'accusation
- cfda47
- 22 avr. 2024
- 1 min de lecture

Tous les regards seront tournés, le 8 mai prochain, vers la chambre d'accusation près de la cour d'Alger. Cette instance judiciaire examinera à nouveau le dossier de Mohamed Tadjadit, figure emblématique du Hirak emprisonnée depuis janvier dernier.
Arrêté à son domicile le 29 janvier dans des circonstances troubles, le poète a rapidement été inculpé de cinq chefs d'accusation parmi lesquels “l'apologie et l'incitation aux actes terroristes” et “l'utilisation de la technologie de communication pour soutenir les activités et les organisations terroristes et la diffusion d'une façon volontaire ou involontaire de ses idées”, en vertu des articles 87 bis 12 et 87 bis 4 du code pénal. Un lourd châtiment pour un simple commentaire sur les performances de l'équipe nationale de football.
Le 31 janvier, Tadjadit a été placé en détention provisoire par un juge d'instruction. Une décision confirmée le 18 février par la chambre d'accusation, alimentant les craintes d'un nouveau passage en force judiciaire visant à "faire taire” le jeune hirakiste.
Depuis, les alertes se sont multipliées sur les conditions de détention du militant à la prison d'El Harrach. Son entourage dénonce “la maltraitance, la violence et la privation” subies, renforçant l'image d'un acharnement des autorités.
L'audience du 8 mai sera donc cruciale. En se penchant sur le dossier, la chambre d'accusation détiendra entre ses mains le pouvoir de perpétuer ou d'alléger le calvaire de Tadjadit.
Sophie K.



Commentaires