C’est la 5ème réunion à Alger de la commission franco-algérienne d'historiens sur la colonisation. La question des archives sera au centre des discussions et la question du retour des effets personnels de l’émir Abdelkader sera certainement à nouveau évoquée.
Les historiens de la Commission franco-algérienne se retrouvent ce lundi à Alger pour quatre jours de travail . C’est leur 5ᵉ réunion en l’espace d’un an, la deuxième en Algérie.
À l’issue des deux dernières réunions, les historiens avaient formulé plusieurs propositions aux présidents Macron et Tebboune concernant notamment les archives et la restitution de biens de l’émir Abdelkader. Mais les blocages restent nombreux.
Pour évoquer cette question sensible, la délégation française sera donc accompagnée à Alger du directeur des Archives nationales et du président de la Bibliothèque nationale de France. Un autre sujet complexe sera abordé lors de ces réunions, celui des restitutions.
Pour que ces restitutions aient lieu, le Parlement français doit voter une loi. Problème: son examen prévu au printemps a été repoussé. Un report qui suscite lassitude au sein de la commission et agacement du côté des autorités algériennes.
La France dispose encore de nombreuses archives gouvernementales, coloniales, diplomatiques et militaires. La commission avait proposé d’en restituer certaines et d’en numériser d’autres. Mais au mois de mars, Mohmed Lahcen Zeghidi, qui copréside la commission, a jeté un pavé dans la mare en affirmant que l’Algérie voulait récupérer l’ensemble des originaux.
Pour rappel, les historiens algériens, avec à leur tête Mohamed Lahcen Zeghidi, avaient émis le souhait que la rencontre puisse se dérouler en province, Aix-en-Provence ou Marseille par exemple, deux villes qui hébergent un grand nombre d’archives algériennes. Mais pour des raisons pratiques, la réunion aura finalement lieu à Paris.
Lors de son voyage en Algérie en août 2022, le Président de la République Emmanuel Macron avait signé avec son homologue algérien Abdelmadjid Tebboune la Déclaration d’Alger, qui portait notamment la création d’une commission mixte franco-algérienne d’historiens.
La commission est composée de cinq historiens algériens et cinq historiens français. Elle est coprésidée par Mohamed Lahcen Zeghidi, ancien directeur du musée national du Moudjahid, et de Benjamin Stora.
La rédaction
Commentaires