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Les Inondations de Béchar: quand la nature déchaîne sa colère

  • cfda47
  • 21 sept. 2024
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : 22 sept. 2024

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Jamais, depuis l’indépendance, les habitants de la Saoura, cette région qui s’étend de Mecheria à Adrar, n’avaient été témoins d’un tel cataclysme.


Un déluge titanesque s’est abattu sur Béchar et ses environs, engloutissant dans un tumulte d’eaux furieuses ponts, routes, installations électriques et agricoles, comme si le ciel lui-même s’était décidé à déverser sa colère.

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À Béchar, les trois ponts qui enjambent l’Oued, séparant la ville en deux, ont été littéralement arrachés par les flots déchaînés.


Hormis les vieux quartiers du Ksar et d’El Ouakda, tous les secteurs de la ville ont été gravement touchés : cités, administrations, Sonelgaz, Hydraulique, université et habitations ont succombé aux assauts de cette puissance naturelle.


Dans ce désert apparemment aride de la Saoura, un réseau hydrographique insoupçonné a soudainement pris vie, révélant bassins versants et cours d’eau comme ceux de Béchar, du Ghir, de Zousfana et de la Saoura.


À la suite de ces pluies torrentielles qui se sont abattues depuis deux semaines, l’Oued Béchar s’est métamorphosé en une rivière aussi majestueuse et terrifiante que celui de l’Amazonie, inondant tout sur son passage dans un fracas apocalyptique.


L’image surréaliste jointe témoigne de ce bouleversement : à Kenadsa, le paysage semble émerger d’un tableau amazonien, défiant toute logique.


L’Oued Bechar furieux, a suivi le chemin de la route nationale, traversant et submergeant tout sur son passage, Kenadsa, Taghit, Igli, Louata, Kerzaz, Beni Abbes, Timimoune, Adrar, jusqu’à atteindre Regagne, située à 700 kilomètres plus loin.

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Face à ce chaos, l’ANP a dû intervenir pour nettoyer et préparer les écoles et les lycées en vue de la rentrée scolaire, un effort partagé par les pompiers, les bénévoles et les entreprises publiques et privées.


Tindouf, quant à elle, n’échappe pas à ce désastre. Les inondations ont emporté chantiers et travaux de la ligne de chemin de fer Béchar-Tindouf.


Et la situation ne s’arrête pas pour le moment !

Pas plus tard qu’aujourd’hui, un Bulletin de Météo Spécial (BMS) de niveau deux a été diffusé, avertissant des précipitations attendues, variant entre 20 et 40 mm, sur les wilayas d’El Bayadh, Ghardaïa, Laghouat, Djelfa, M'Sila, l’ouest de Batna, Biskra, Ouled Djellal, M'Ghai et Tindouf.


La population s’inquiète également de l’arrivée d’importantes quantités d’eau en provenance du Maroc, tout proche.


Fait encore plus surprenant, des mines antipersonnels laissées par la France coloniale refont surface, représentant une menace sérieuse si des mesures de précaution ne sont pas rapidement mises en place.



Yacine M

 
 
 

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