Les mines coloniales françaises en Algérie: un héritage mortel et un défi humanitaire
- cfda47
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L'Algérie continue de dénoncer l'héritage des mines antipersonnel laissées par la colonisation française, qui causent encore des victimes aujourd'hui. Entre 1956 et 1962, la France a posé 11 millions de mines le long des frontières algériennes pour empêcher l'infiltration de révolutionnaires.
Les Accords d'Évian, signés le 18 mars 1962, ont marqué la fin officielle de la guerre d'Algérie et le début du processus d'indépendance. Cependant, ils n'ont pas immédiatement réglé la question des mines antipersonnel posées par l'armée française entre 1956 et 1959, notamment le long des frontières algériennes.
À la fin de la guerre, 11 millions de mines étaient encore enfouies en Algérie. Les accords prévoyaient un retrait progressif des forces françaises, mais la question des mines n'a pas été immédiatement traitée. Ce n'est qu'en 2007 que la France a remis à l'Algérie une partie des cartes des champs de mines, compliquant les opérations de déminage.
Des milliers d'Algériens ont été victimes de ces mines après l'indépendance, et certaines zones restent encore dangereuses aujourd'hui.
Les Accords d'Évian ont donc mis fin à la guerre, mais ils n'ont pas immédiatement permis de résoudre le problème des mines antipersonnel, qui reste un enjeu humanitaire majeur.
L’Algérie a mis en place plusieurs stratégies pour le déminage des mines antipersonnel laissées par la colonisation française. L’Armée nationale populaire (ANP) mène des opérations de déminage depuis 1963, avec des experts formés pour détecter et neutraliser les mines. Le pays utilise des robots de déminage, des détecteurs de métaux et des drones pour cartographier les zones minées.
L'Algérie a éliminé près de 9 millions de mines, mais certaines zones restent dangereuses. La France n'a remis qu'une partie des cartes indiquant l'emplacement des mines en 2007, ce qui complique les opérations de déminage.
L’impact humanitaire des mines antipersonnel en Algérie reste une tragédie qui continue d’affecter les populations locales, en particulier les enfants et les agriculteurs vivant près des anciennes zones de conflit. Depuis l'indépendance, 2 470 Algériens ont été tués ou mutilés par ces mines. L'Algérie a porté cette question devant l'ONU, obtenant une résolution appelant au respect du traité de 1997 interdisant les mines antipersonnel.
Depuis l’indépendance, 7 300 Algériens ont été victimes de mines, dont 2 470 après 1962. Les enfants sont les plus vulnérables, car ils jouent souvent dans des zones où des mines sont encore enfouies. En raison des champs de mines, 3 millions d’Algériens ont été déplacés pendant la guerre d’indépendance.
L’Algérie milite pour le respect du traité de 1997 interdisant les mines antipersonnel. Des organisations appellent la France à reconnaître pleinement son rôle et à soutenir l’interdiction totale des mines.
L’Algérie a ratifié la Convention d'Ottawa. Ce traité interdisant les mines antipersonnel et partage son expertise avec d’autres pays africains. Le pays participe à des programmes internationaux pour l’élimination des mines et la prise en charge des victimes.
Des programmes sont mis en place pour informer les populations locales des dangers des mines et des centres spécialisés offrent des soins aux victimes, notamment des prothèses et des traitements de réhabilitation.
L’Algérie continue de réclamer à la France des cartes précises des champs de mines et milite pour une reconnaissance officielle des conséquences des mines antipersonnel sur sa population.
Ces efforts montrent que le déminage est un enjeu humanitaire et sécuritaire majeur pour l’Algérie.
Nadia B
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