Les résidents en médecine empêchés d'accéder à l'hôpital: une nouvelle escalade des tensions

La situation prend un tournant inquiétant à l'Établissement Hospitalier Universitaire (EHU) d'Oran, où les agents de sécurité et les responsables ont empêché physiquement l'accès des médecins résidents à l'établissement. Cette nouvelle restriction intervient dans un contexte déjà tendu, marqué par des confrontations et des agressions survenues le 11 février dernier.

“Il est inacceptable qu'un établissement hospitalier, lieu de soins et de protection, devienne un espace où la force prime sur le dialogue”, dénoncent les médecins dans un communiqué qui appelle à une mobilisation générale.

Les résidents, qui protestent depuis plus de deux mois pour de meilleures conditions de travail et une revalorisation de leurs salaires, voient dans ces mesures restrictives une atteinte directe à leurs droits fondamentaux.

Le mouvement de contestation, qui s'est étendu d'Alger à Oran, ne faiblit pas malgré ces obstacles. Une nouvelle manifestation nationale est déjà programmée à l'hôpital Mustapha Bacha d'Alger, signe de la détermination des grévistes face à ce qu'ils qualifient de “transformation de l'hôpital en forteresse”.

“Nous appelons toutes les autres facultés à se réunir et à faire preuve de solidarité avec nous. Cette lutte nous concerne tous, c'est inacceptable et honteux de garder le silence dans cette période cruciale”, lancent les médecins résidents, déterminés à poursuivre leur combat malgré les entraves.

Sophie K