Meurtre de Rahma Ayat en Allemagne : l'ambassade algérienne exprime sa “profonde affliction”
- cfda47
- 11 juil.
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L'ambassade d'Algérie à Berlin a officiellement réagi à l'assassinat de Rahma Ayat, 26 ans, tuée à coups de couteau le 4 juillet près de Hanovre. Un suspect de 31 ans a été arrêté.
L'ambassade d'Algérie à Berlin a officiellement communiqué sur la mort tragique de Rahma Ayat, jeune Algérienne de 26 ans assassinée le 4 juillet dernier à Hemmingen, près de Hanovre. Cette prise de parole diplomatique intervient après plusieurs jours de silence médiatique qui avaient indigné la diaspora algérienne en Allemagne.
Dans son communiqué, la représentation diplomatique algérienne exprime “son profond chagrin et sa grande affliction” face à ce “crime épouvantable”, avant de révéler avoir suivi l'affaire de près, en coordination avec le consulat général d'Algérie à Francfort. Les services diplomatiques ont pris toutes les dispositions nécessaires pour faciliter et accélérer le rapatriement du corps de la défunte vers l'Algérie, permettant ainsi à la famille d'organiser les funérailles sur le sol natal.
Une mobilisation qui porte ses fruits
Le drame s'est déroulé vers 10h30 du matin dans l'appartement de la jeune femme. Selon les médias allemands, notamment Bild, Rahma a été frappée de plusieurs coups de couteau, dont deux particulièrement mortels au cœur et au foie. Après avoir été blessée, elle a tenté d'appeler à l'aide avant de s'effondrer dans l'escalier de son immeuble. Les secours n'ont pas réussi à la réanimer.
Un suspect de 31 ans a été arrêté dans son appartement situé au deuxième étage du même immeuble. Inconnu des services de police, cet homme aurait selon des témoins tenu des propos racistes par le passé. Les enquêteurs cherchent à établir ses motivations précises. Une perquisition a été menée à son domicile et plusieurs voisins ont été interrogés.
La jeune Algérienne était arrivée en Allemagne il y a deux ans dans le cadre d'un programme de jeune fille au pair. Elle gardait des enfants en échange d'un hébergement et d'une petite rémunération, tout en apprenant l'allemand. Au moment de sa mort, elle effectuait une année de bénévolat social dans un hôpital de Hanovre et aspirait à devenir infirmière.
L'affaire avait initialement été passée sous silence par les autorités allemandes et les médias locaux. Ce n'est qu'après la mobilisation active de la communauté algérienne que l'information a commencé à circuler et que les détails de l'enquête ont été rendus publics.
Dans sa déclaration, l'ambassade salue “l'esprit de solidarité et de compassion” dont a fait preuve la communauté nationale en Allemagne envers la victime et sa famille. Elle appelle néanmoins tous les membres de la diaspora “à faire preuve de sagesse et de calme”, rappelant que les services consulaires veillent au suivi de l'affaire en coordination avec les autorités allemandes compétentes, conformément aux accords de coopération bilatérale.
Sophie K.



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