Mise sous scellés: L’APC d’Oran face à Bel Horizon
- cfda47
- 18 janv. 2024
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Le président de l'association socioculturelle Bel Horizon à Oran, M. Metaier Kouider a réagi à la mise sous scellé de l'association en diffusant un communiqué sur sa page Facebook, dans lequel il expose les arguments juridiques qui contredisent cette décision.
Le vendredi 12 janvier, correspondant au 1er jour de Yennayer, un jour de double congé, le ciel pesait sur la ville comme une chape de plomb, présageant des malheurs à venir. Dans cette atmosphère morose, des agents municipaux, armés d'outils de serrurier, se glissèrent discrètement au numéro quatre de la rue Latreche Mohamed, dans le quartier de Miramar-Oran, jusqu'à parvenir à la porte du local de l'association culturelle Bel Horizon. Ils agissaient en secret, sans révéler leur dessein.
Quelle énigme se dissimulait derrière cette intervention illicite ? Personne ne pouvait le deviner.
Le lendemain, un samedi 13, jour de malheur pour les amoureux des lettres. Ils s’étaient donné rendez-vous au Bel Horizon, où les attendait Zoubida Berrahou, l’auteure de « Sémiramis, au pays de Dounia », un roman qui les avait enchantés. Mais en arrivant, ils ne virent qu’un mur de silence. La porte était scellée, et sur elle, une affiche annonçait la fermeture du lieu par ordre municipal. Quelle déception, quelle injustice, quelle tristesse ! Ils étaient venus pour partager leur passion, et ils se retrouvaient face à l’arbitraire.
Un frisson de colère et de suspicion les parcourut. Quel était le motif de cette décision arbitraire ? Quelle obscure machination se cachait derrière cette mesure ?
Il y avait sûrement quelque chose de louche et d’illégal pour venir par une journée de repos hebdomadaire sceller un local culturel. Du jamais vu dans les annales des affaires judiciaires ! Ils se regardèrent, indignés, et décidèrent d’attendre pour comprendre.
Justement le communiqué explique que « L’association Bel Horizon, menacée de dissolution par la justice, a déposé un recours auprès de la Cour d’Etat. L’APC d’Oran, qui veut récupérer le local de l’association, a tenté de la faire expulser en référé, mais a été rejetée par le tribunal. Malgré cela, l’APC a scellé le local de l’association, qui soutenait la cause palestinienne, en violant le verdict de la justice et en agissant sans préavis ni mise en demeure, un vendredi matin. Les raisons de cette action sont inconnues ».
Kouider Metaier rajoute : « C’est encore une fois devant la justice que s’orientera notre action prochaine, pour contrer cette action pour le moins arbitraire. Nous respectons les décisions de la justice et nous demandons aux parties adverses d’en faire autant, quand les décisions de justice ne sont pas en leur faveur ».
Le communiqué conclue par un rappel de l’historique de l’association et tous les efforts fournis durant deux décennies en faveur de la ville d’Oran : « Bel Horizon est une association qui œuvre pour la valorisation du patrimoine d’Oran depuis 2002. Elle a formé des guides, créé une bibliothèque et un centre d’interprétation urbaine, réalisé des maquettes et des vidéos, édité et publié des livres et des articles, et participé aux Jeux méditerranéens. Elle demande du respect pour son travail et ses propositions ».
Quel scandale ! Alors que la ville se meurt, que ses lieux de vie et de culture sont fermés ou à l’agonie, que son âme est en berne, que sa lumière est éteinte, que ses marchés sont insalubres, l’APC d’Oran n’a rien trouvé de plus urgent que de s’attaquer à un local qui rayonne de vitalité culturelle ?
Yacine M



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