Peine confirmée en cassation pour Mohad Gasmi : le militant écologiste ne sera pas libéré

Le militant écologiste Mohad Gasmi

La cour d'Adrar a rendu son verdict dans le procès en cassation du militant Mohad Gasmi, en le condamnant à 3 ans de prison dont 2 fermes, soit la même peine prononcée en appel. Un jugement sévère qui déçoit la famille et les soutiens du militant, qui espéraient la clémence de la justice algérienne.

Ce dimanche, Mohad Gasmi a comparu devant le tribunal d'Adrar dans le cadre de l'une des affaires qui le visent. Le procureur a requis à son encontre une lourde peine de 7 ans de prison ferme, confirmant l'acharnement des autorités contre ce défenseur de l'environnement, devenu figure de l’opposition.

Emprisonné depuis juin 2020 pour des posts Facebook critiques du pouvoir, Mohad Gasmi enchaîne depuis les procès. Condamné en première instance à 5 ans ferme pour « apologie du terrorisme », sa peine avait été ramenée à 3 ans en appel, dont 2 ferme. Dans une autre affaire, il écope de 3 ans ferme pour « outrage à corps constitué ».

Mais en juin dernier, la Cour suprême casse partiellement ces jugements et ordonne un nouveau procès, aboutissant à la sévère condamnation de ce dimanche. Une répression qui en dit long sur l'acharnement contre ce militant écologiste, devenu l'une des figures du Hirak, ce soulèvement populaire de 2019.

Malgré son incarcération, Mohad Gasmi reste un symbole pour de nombreux Algériens. Sur les réseaux sociaux, le hashtag #FreeMohadGasmi se répand, tandis que Amnesty International dénonce des « procès politiques ».

L'issue de ce procès en cassation est un coup dur pour ceux qui espéraient sa libération prochaine. Mohad Gasmi ne sortira pas de prison avant 2025.

Sophie K.