Procès Chérif Mellal: 10 ans requis pour ces chefs d’accusation fictifs
- cfda47
- 10 oct. 2024
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Après deux renvois et vingt et un mois de détention provisoire, l’affaire de Chérif Mellal, ancien président de la JSK, a été examinée hier, 9 octobre, devant le tribunal du pôle financier et économique de Sidi M'hamed à Alger.
Pour rappel, Cherif Mellal est poursuivi pour violation de la loi relative au contrôle de change et aux mouvements de capitaux vers et depuis l’Algérie, ainsi que pour blanchiment d’argent.
La défense a tout d'abord soulevé un vice de procédure, arguant de la prescription de l'action pénale, étant donné que les faits reprochés remontent aux années 2012 et 2017.
En effet, l'accusation, établie le 18 janvier 2023, excède le délai de trois ans et tombe donc sous le coup de la prescription.
Par la suite, la défense a centré sa plaidoirie sur l'absence de preuves tangibles et la présence dans le dossier d'informations fictives ne constituant pas d'infraction pénale. En particulier, elle a souligné l'absence de documents SWIFT, attestant des transferts d'argent de et vers la JSK.
De plus, les procès-verbaux de l'enquête préliminaire concernant les 170 000 dollars, ouverte au niveau de la sûreté de wilaya de Tizi Ouzou et classée par le procureur, ont été joints au dossier sans ordre de transfert émanant du parquet ni demande du juge d'instruction du pôle financier de Sidi M'hamed.
À la lumière des débats, il apparaît que les griefs initialement retenus contre Chérif Mellal, relatifs à la gestion de la JSK, se sont métamorphosés en accusations infondées concernant ses activités commerciales personnelles et celles de ses sociétés et associés à l'étranger, antérieures à sa prise en main du club.
Très ému, Cherif Mellal s'est adressé au juge en ces termes : « Mon principal défaut, c'est que j'aime le travail. J'ai appris à travailler dès mon jeune âge.
Je suis une personne honnête et intègre. Ils ont voulu détruire l'homme que je suis. Je suis parti en Allemagne très jeune pour me lancer dans le commerce. Avec mon épouse, j'ai acquis une maison que je continue de rembourser à ce jour. »
En conclusion, le procureur a requis une peine de 10 ans d'emprisonnement contre Mellal et les deux prévenus en fuite, pour lesquels un mandat d'arrêt international a été demandé.
En outre, le représentant du ministère public a sollicité une amende de 8 millions de dinars contre les accusés et de 32 millions de dinars à l'encontre des sociétés de Mellal, ainsi que la confiscation de leurs biens.
Yacine M



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