Quatre écrivains, dont l’Algérien Mohamed Tadjadit, honorés par « Pen International »

A l’occasion de la journée internationale de l’écrivain emprisonné, l’ONG Pen International rend hommage à quatre écrivains qui se trouvent en prison. Parmi eux, le poète algérien Mohamed Tadjadit, en plus de Rory Branker (Vénézuéla), Yalqun Rozi (Chine), M’zia Amaglobeli (Géorgie).

"Dans le monde entier, des écrivains continuent de payer un lourd tribut pour avoir dit la vérité. Rory Branker, Yalqun Rozi, Mohamed Tadjadit et Mzia Amaglobeli nous rappellent que les mots peuvent ébranler les puissants et que le courage perdure même lorsque la liberté leur est retirée. Leur persécution est une injure à la justice et à l'humanité elle-même. Nous ne devons pas nous reposer sur nos lauriers tant qu'ils ne seront pas libres".

Burhan Sonmez, président de PEN International.

L’ONG permet ainsi à des écrivains du monde entier de rendre hommage à leurs homologues incarcérés. Ainsi, l’auteure et libraire américaine Lauren Groff a écrit une lettre émouvante au jeune poète algérien.

« J'ai suivi tes différentes incarcérations pour avoir dénoncé avec courage et clarté les injustices. Ton courage est si ardent qu'il me réchauffe même ici, à des milliers de kilomètres de distance », a-t-elle écrit avant d’ajouter : « tu es si incroyablement courageux que, même après avoir été puni à plusieurs reprises pour ton courage et ton militantisme, tu continues à te montrer, à t’exprimer et à t’exposer au service de la liberté et de la justice ».

« Tu es un modèle de résistance face au harcèlement judiciaire et à l'emprisonnement injuste et arbitraire pour tes propos, et je sais que ton exemple montre la voie à beaucoup d'entre nous »,

note l’écrivaine, admirative.

Cet hommage intervient à un moment où Mohamed Tadjadit, qui a passé 4 des 6 dernières années en prison, a entamé dimanche 16 novembre une grève de la faim ; un geste suivi par d’autres détenus d’opinion. Cela survient également en pleine campagne visant à faire libérer les détenus politiques.

Essaïd Wakli