Rapport d’Amnesty: Les attaques israéliennes à Gaza pourraient constituer des crimes de guerre
- cfda47
- 27 août 2024
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Amnesty International recommande de mener une enquête sur les attaques israéliennes contre des combattants du Hamas et d'autres groupes armés qui ont entraîné la mort de nombreux civils déplacés à Rafah, afin de déterminer s'il s'agit de crimes de guerre.
L’enquête d’Amnesty International révèle que les forces israéliennes ont agi de manière imprudente en ciblant des commandants et des combattants du Hamas et du Djihad islamique dans des camps de déplacés dans le sud de Gaza en mai. Les attaques semblaient aveugles et probablement disproportionnées, suggérant des crimes de guerre.
L’organisation cite à titre d’exemple le cas du 26 mai 2024 ou deux frappes aériennes israéliennes, par des munitions, qui projettent des fragments meurtriers sur un large périmètre, sur un camp de fortune pour personnes déplacées à Tal al Sultan, dans l’ouest de Rafah, ont fait au moins 36 morts – dont six enfants et quatre combattants de la résistance – et plus d’une centaine de blessés.
Le 28 mai, Tsahal a tiré trois obus dans le quartier d’Al Mawasi, désigné, pourtant, par Israël comme « zone humanitaire tuant 23 civil·e·s – 12 enfants, sept femmes et quatre hommes – et en a blessé de nombreux autres.
Le rapport d'Amnesty International révèle l'utilisation, de bombes sans guidage de importées des Etats-Unis, de manière aveugle contre des présumés combattants du Hamas, dans une zone résidentielle de civils vivant dans des tentes.
L'organisation souligne également la possible présence de combattants palestiniens dans des zones civiles, appelant ainsi le Hamas et Tsahal à prendre des mesures préventives.
Il est rappelé que même si l'armée israélienne visait uniquement les combattants, elle reste responsable de l'utilisation de bombes non ciblées dans des zones habitées par des civils, en violation du droit humanitaire international.
Amnesty International a basé ses conclusions sur les témoignages des survivants, des visites sur le terrain et des questionnaires envoyés aux autorités israéliennes et palestiniennes.
Le rapport détaille de nombreux exemples et témoignages de Palestiniens ayant survécu aux bombardements, mettant en lumière les attaques de missiles du Hamas sur Israël.
Comme, il rappelle que le droit international interdit l’utilisation intentionnelle de boucliers humains pour protéger des zones des attaques militaires. Amnesty International n’a pas pu confirmer si les combattants dans les camps étaient utilisés comme boucliers.
Cependant, selon le droit international humanitaire, même si une partie utilise des boucliers humains ou met en danger des civils, l'autre partie doit toujours faire la distinction entre objectifs militaires et civils, éviter les attaques aveugles ou disproportionnées, et prendre toutes les précautions pour protéger les civils et les biens civils.
Ce travail d'enquête important pourrait constituer des preuves cruciales devant les tribunaux contre toute partie ne respectant pas les droits humains lors de conflits armés.
Lire le rapport détaillé : www.amnesty.org



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