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Sahara occidental : l'Algérie a failli voter en faveur de la résolution du Conseil de sécurité, si…

  • cfda47
  • il y a 1 jour
  • 2 min de lecture

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Vendredi dernier, l'Algérie était sur le point de voter pour la résolution du Conseil de sécurité de l'ONU sur le Sahara occidental. Un revirement qui s'explique par les amendements de dernière minute qui ont modifié un texte initialement jugé trop favorable au Maroc.  

Dans un entretien accordé à la chaîne AL24 NEWS, le ministre algérien des Affaires étrangères, Ahmed Attaf analyse ce qu'il considère comme une tentative ratée de Rabat d'imposer sa vision lors de cette séance du Conseil de sécurité.  

Selon lui, le Royaume du Maroc poursuivait trois objectifs bien précis. D'abord, neutraliser la MINURSO, la mission onusienne chargée d'organiser le référendum d'autodétermination au Sahara occidental, "soit en la démantelant ou en la dissolvant, soit en opérant un changement radical de son mandat". Ensuite, faire reconnaître son projet d'autonomie "comme cadre exclusif et unique pour la recherche d'une solution à la question sahraouie". Enfin, enterrer définitivement le principe même du droit à l'autodétermination du peuple sahraoui.  

Cette stratégie n'est pas passée inaperçue. "À l'examen du projet initial, les visées marocaines se dégageaient avec évidence, ce qui a suscité une réaction défavorable contre le projet de résolution de la part de nombreuses délégations, pas seulement celle de l'Algérie", explique Attaf. Huit pays ont déposé des amendements, estimant que le texte était "inéquitable, injuste et totalement partial, favorisant une seule thèse au détriment de l'autre partie".  

Au final, la résolution adoptée représente un compromis qui a permis à Alger d'envisager de voter pour. "Le Maroc n'a pas réussi à imposer le projet d'autonomie comme solution exclusive à la question sahraouie. La résolution finale évoque l'autonomie, mais elle mentionne aussi d'autres alternatives, notamment celle avancée par les Sahraouis. Le jeu politique et diplomatique reste donc ouvert : d'un côté, il y a la proposition d'autonomie, et de l'autre, des solutions alternatives présentées par la partie sahraouie, qui demeurent sur la table", précise le ministre algérien.  

La MINURSO, elle, continue d'exister. Loin d'être dissoute ou transformée, son mandat a même été prolongé d'un an, alors que "le projet initial prévoyait une prolongation de trois mois supplémentaires pour la mission, mais le délai a finalement été porté à une année, ce qui constitue un renouvellement normal, comme cela a toujours été le cas".  

Ce dossier, vieux de près d'un demi-siècle, reste donc au point mort. Entre le Maroc qui contrôle les deux tiers du territoire et défend son plan d'autonomie, et le Front Polisario qui réclame l'indépendance avec le soutien de l'Algérie, le Conseil de sécurité n'a toujours pas tranché. Et visiblement, il n'est pas près de le faire.  

 

Sophie K.  


 
 
 

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