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Sahara occidental : les USA ne s'alignent plus sur Rabat, un tournant?

Les déclarations faites mardi semblent indiquer que les États-Unis sont revenus à une position plus neutre et plus conforme au droit international sur la question du Sahara occidental.

 

La position des États-Unis sur la question du Sahara occidental a-t-elle changé depuis l’arrivée au pouvoir de Joe Biden ? C’est ce que laissent entendre les déclarations faites par les responsables américains et algériens après la rencontre entre le secrétaire d’État Antony J. Blinken et le ministre algérien des Affaires étrangères Ahmed Attaf, mardi à Washington.

 

Les deux parties ont réaffirmé leur soutien aux efforts de l’envoyé personnel du secrétaire général des Nations Unies, Staffan de Mistura, pour trouver une solution politique au conflit qui oppose le Maroc et le Front Polisario, soutenu par l’Algérie, depuis plus de quatre décennies.

 

Ces propos contrastent avec la décision prise par l’ancien président américain Donald Trump, qui avait reconnu en 2020 la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental en échange de la normalisation des relations entre Rabat et Israël.

 

Cette décision avait été vivement critiquée par le Front Polisario, qui revendique l’indépendance du territoire, et par l’Algérie, qui considère que le statut du Sahara occidental doit être déterminé par un référendum d’autodétermination sous l’égide de l’ONU. Elle avait également suscité des interrogations sur la position de la nouvelle administration américaine, qui n’avait pas clairement indiqué si elle maintiendrait ou non cette reconnaissance.

 

Les déclarations faites mardi semblent indiquer que les États-Unis sont revenus à une position plus neutre et plus conforme au droit international sur la question du Sahara occidental.

 

Elles annoncent aussi une relance du processus politique sous l’égide de l’ONU, qui est au point mort depuis 2019, faute de nomination d’un nouvel envoyé personnel après la démission de l’Allemand Horst Köhler.

 

Elles écartent enfin la perspective d’une ouverture d’un consulat américain à Dakhla, au Sahara occidental, comme l’avait annoncé Donald Trump, ce qui aurait constitué une provocation pour le Front Polisario et l’Algérie.



Sophie K.

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