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Santé publique en alerte : le CHU de Tizi-Ouzou face à une explosion des cas de toxicomanie

  • cfda47
  • 20 sept.
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : 23 sept.

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Le laboratoire régional de toxicologie du CHU de Tizi-Ouzou tire la sonnette d’alarme : la consommation de drogues et de produits détournés atteint des niveaux sans précédent, révélant une crise sanitaire profonde et multiforme. En 2024, plus de 3 000 tests ont été effectués, contre environ 300 par an en 2010 — soit une augmentation de 900 % en 15 ans. Les cas pédiatriques sont en forte hausse, avec des enfants exposés dès la naissance ou dès l’adolescence. Les urgences reçoivent de plus en plus de patients pour comas, overdoses ou décès suspectés.


Selon le Pr Mekacher, chef du service de toxicologie, le nombre d’analyses réalisées en 2024 dépasse les 3 000 cas, soit dix fois plus qu’en 2010. « Ce que nous traitions en une décennie, nous le voyons désormais en une seule année », déclare-t-il dans les colonnes du Soir d’Algérie. Les urgences hospitalières sont de plus en plus confrontées à des cas de comas, d’overdoses et de décès suspects liés à des substances illicites ou détournées de leur usage médical.


Des enfants parmi les victimes

Le phénomène touche désormais les plus jeunes. Des cas pédiatriques sont signalés, avec des enfants exposés dès la naissance ou dès l’adolescence. Les professionnels de santé évoquent une banalisation inquiétante de la consommation, notamment de psychotropes, de colles industrielles, et de médicaments détournés comme le Pregabalin ou le Tramadol.


Une réponse institutionnelle encore timide

Malgré les chiffres alarmants, les dispositifs de prévention et de prise en charge restent insuffisants. Le manque de structures spécialisées, de campagnes de sensibilisation ciblées et de coordination entre les secteurs de la santé, de l’éducation et de la justice freine toute réponse efficace.


Appel à une mobilisation nationale

Face à cette crise silencieuse, les professionnels appellent à une mobilisation urgente. « Il ne s’agit plus seulement de santé, mais de société », insiste le Pr Mekacher. La toxicomanie, souvent liée à la précarité, au chômage et à la perte de repères, exige une approche globale, humaine et durable.



Nadia B

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