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Scandale biométrique en Algérie : des Syriens au cœur d’un procès retentissant

  • cfda47
  • 17 juil.
  • 2 min de lecture

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Une vaste affaire de falsification de documents d’identité algériens impliquant des ressortissants syriens et des fonctionnaires municipaux a été mise au jour, mettant en lumière les failles du système biométrique et soulevant de sérieuses interrogations sur la sécurité administrative du pays.


L’affaire remonte à février 2024, lorsqu’un agent du service biométrique de la mairie de Djelfa remarque des incohérences dans la délivrance de cartes d’identité nationales et passeports biométriques. Après avoir déposé une plainte, une enquête interne révèle que des centaines de documents officiels ont été délivrés à des citoyens syriens, sans justificatif de nationalité algérienne. Le procès des 20 accusés impliqués, dont plusieurs fonctionnaires municipaux, est prévu pour le 3 août 2025 au tribunal de Dar El-Beïda à Alger.


Le mode opératoire

Le système de falsification découvert en Algérie s’est révélé d’une sophistication troublante. Les enquêteurs ont mis au jour une méthode où les empreintes digitales de fonctionnaires municipaux étaient utilisées frauduleusement à la place de celles des demandeurs syriens, permettant ainsi la validation et l’émission de documents officiels.


Cette manipulation biométrique a même permis à des enfants syriens, âgés de 6 à 15 ans, d’obtenir cartes d’identité et passeports algériens. Pour contourner les contrôles internes, certains agents impliqués ont accédé aux comptes de leurs collègues dans les systèmes administratifs, injectant ainsi des données fausses de manière discrète.


Au cœur de cette opération se trouve un ancien fonctionnaire identifié comme B.K., soupçonné d’avoir orchestré tout le dispositif avec le soutien actif d’autres agents corrompus, révélant une faille profonde dans les mécanismes de sécurité documentaire du pays.


Procès et poursuites judiciaires

L’affaire a conduit à la mise en examen de vingt individus, parmi lesquels figurent des agents municipaux, des techniciens informatiques ainsi que des intermédiaires syriens, tous soupçonnés d’avoir joué un rôle actif dans le réseau de falsification.


Placés sous contrôle judiciaire ou en détention provisoire, ces prévenus font face à des chefs d’accusation graves : falsification de documents administratifs, usurpation d’identité, abus de fonction et atteinte à la sécurité nationale.


Le procès, très attendu, se tiendra le 3 août 2025 devant le tribunal de Dar El-Beïda à Alger. Les personnes reconnues coupables pourraient encourir jusqu’à sept années de prison ferme, une peine qui reflète la gravité des faits reprochés et l’ampleur du préjudice porté à l’intégrité du système administratif algérien.


Cette affaire révèle de profondes failles dans la sécurité du système biométrique algérien, exposé à des intrusions facilitées par la corruption interne. Elle soulève également des préoccupations diplomatiques sensibles, puisque les bénéficiaires de la fraude sont des ressortissants syriens, ce qui pourrait affecter les relations bilatérales entre l’Algérie et la Syrie, ainsi que la position du pays sur la scène internationale.


Au-delà des dimensions administratives et diplomatiques, les répercussions touchent directement à la sécurité nationale, notamment dans le contrôle des frontières, l’identification des individus et la lutte contre l’usurpation d’identité.


Face à l’ampleur du scandale, le gouvernement algérien s’est engagé à renforcer les mécanismes de vérification, à revoir les protocoles de délivrance des documents et à lancer un audit national du système biométrique afin d’en assurer la fiabilité et l’intégrité.


Nadia B

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