Sept ans de prison pour un reportage : la France se mobilise pour Christophe Gleizes
- cfda47
- 16 juil.
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Condamné à sept ans de prison ferme en Algérie pour “apologie du terrorisme”, le journaliste français Christophe Gleizes bénéficie d'une mobilisation exceptionnelle : 17 000 signatures, soutien de Catherine Deneuve et Hervé Renard, communiqué commun de 40 rédactions.
La condamnation à sept ans de prison ferme de Christophe Gleizes, journaliste indépendant français spécialisé dans le football, a déclenché une vague de protestation sans précédent en France. Arrêté en mai 2024 en Algérie alors qu'il réalisait un reportage sur le club de football JS Kabylie, le collaborateur de So Foot et Society a été reconnu coupable le 29 juin 2025 d' “apologie du terrorisme” et de “possession de publications dans un but de propagande nuisant à l'intérêt national”.
La justice algérienne lui reproche d'avoir entretenu des contacts entre 2015 et 2017 avec des membres du Mouvement pour l'autodétermination de la Kabylie (MAK), mouvement classée « organisation terroriste » par Alger depuis 2021. Cette condamnation intervient alors que les relations diplomatiques franco-algériennes traversent une période tendue, alimentant les inquiétudes des défenseurs de la liberté de la presse.
Une mobilisation tous azimuts
La réaction française ne s'est pas fait attendre. Reporters sans frontières (RSF) a lancé une pétition qui a déjà recueilli plus de 17 000 signatures, réclamant la libération immédiate du journaliste. L'initiative a rapidement trouvé un écho auprès des personnalités publiques françaises.
Un comité de soutien rassemble près d'une centaine de figures du monde des médias, du sport et de la culture. Parmi les signataires figurent l'entraîneur de football Hervé Renard et l'actrice Catherine Deneuve, qui ont publiquement appelé à la libération de Gleizes. Cette mobilisation transgresse les clivages habituels, unissant des personnalités aux horizons variés autour d'une cause commune.
Le monde journalistique français s'est également mobilisé de manière exceptionnelle. Une quarantaine de sociétés de journalistes (SDJ) des principaux médias français - AFP, L'Équipe, Le Monde, France Télévisions, Radio France - ont publié un communiqué commun affirmant que “l'emprisonnement d'un journaliste pour l'exercice de sa profession constitue une ligne rouge infranchissable”. Cette prise de position collective témoigne de la gravité perçue de la situation par la profession.
Les autorités françaises, quant à elles, ne sont pas restées silencieuses. Le Quai d'Orsay a officiellement dénoncé la lourdeur de la peine et maintient un contact régulier avec la famille et l'avocat du journaliste. La diplomatie française continue d'exercer des pressions pour obtenir sa libération, même si les résultats concrets tardent à venir.
Sophie K
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