Silence rompu: le plaidoyer de Yasmina Khadra pour Boualem Sansal
- cfda47
- 5 juin
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Dans un cri littéraire, Yasmina Khadra a récemment plaidé en faveur de la libération de Boualem Sansal auprès du président Abdelmadjid Tebboune.
Yasmina Khadra prend position : appel à la libération de Boualem Sansal
Yasmina Khadra a longtemps hésité avant de prendre position sur l'incarcération de Boualem Sansal. Pendant sept mois, il est resté silencieux, craignant les réactions en Algérie, où Sansal est une figure controversée, ainsi que les conséquences d'un soutien public face au régime. Finalement, il a choisi de s'exprimer dans la presse française après avoir rencontré le président algérien Abdelmadjid Tebboune. Il a affirmé avoir fait son devoir d’écrivain en plaidant pour la libération de Sansal, qui est gravement malade.
Son intervention semble être motivée par une pression croissante, notamment de la part des médias et du monde littéraire français, où il risquait de perdre certains privilèges s'il ne prenait pas position. Il a donc fini par demander directement au président Tebboune d’intervenir en faveur de Sansal, espérant une issue favorable.
Boualem Sansal, écrivain franco-algérien, est incarcéré depuis 200 jours et a été condamné à cinq ans de prison, notamment pour des déclarations controversées sur l’histoire territoriale de l’Algérie. Son procès en appel est prévu pour le 24 juin.
Khadra a affirmé qu’il avait fait son devoir d’écrivain en sollicitant le président pour obtenir la libération de Sansal, qui est atteint d’un cancer. Cette affaire suscite des tensions diplomatiques entre l’Algérie et la France, Paris appelant à un « geste d’humanité » envers l’écrivain.
C’est une situation qui soulève des questions sur la liberté d’expression et les relations franco-algériennes.
L'affaire Boualem Sansal suscite de vives réactions dans les médias et parmi le public. En France, plusieurs personnalités politiques et intellectuelles ont exprimé leur inquiétude et leur soutien à l'écrivain. L'ancien Premier ministre Édouard Philippe a salué son engagement pour la liberté et l'humanisme, tandis que Kamel Daoud a dénoncé son emprisonnement comme un symbole des restrictions en Algérie.
Les médias français, notamment Le Monde et Marianne, ont largement couvert son arrestation et les tensions diplomatiques qu'elle engendre. Son éditeur, Gallimard, a également appelé à sa libération immédiate.
En Algérie, la presse officielle a critiqué les réactions françaises, les qualifiant d'ingérence et accusant certains médias et personnalités de vouloir nuire à la souveraineté du pays. Yasmina Khadra, bien que longtemps silencieux, a finalement pris position en plaidant pour la libération de Sansal, affirmant qu'il ne pouvait rester indifférent à cette injustice.
Cette affaire met en lumière les tensions entre liberté d'expression et politique nationale.
La rédaction
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