Sonatrach : Rachid Hachichi limogé
- cfda47
- il y a 1 jour
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Après des mois d’attente, le PDG de Sonatrach, Rachid Hachichi a été limogé officiellement ce dimanche 26 octobre. Il sera remplacé en fin de journée par Noureddine Daoudi, qui était jusque-là PDG de l’Agence nationale de valorisation des hydrocarbures, Alnaft. Ce dernier sera installé dans ses fonctions dans la journée de dimanche, indiquent plusieurs sources concordantes.
Le limogeage de Rachid Hachichi intervient quelques jours seulement après un lynchage médiatique qui l’ont ciblé. Deux médias, le Osir d’Algérie et El Khabar, ont publié un court article chacun pour accuser le dirigeant de « mauvaise gestion ». Les mises au point envoyés à ces deux réactions par Rachid Hachichi n’ont pas été publiées, selon des sources internes à ces deux journaux.
Le limogeage de Rachid Hachichi consacre ainsi une tradition encrée ces dernières années : l’instabilité chronique à la tête des entreprises publiques, et plus particulièrement du géant Sonatrach, classée plus grande entreprise en Afrique et douzième plus grande société d’hydrocarbures dans le monde. La manière avec laquelle l’ancien dirigeant a été « remercié », qui a consisté d’abord à la trainer dans la boue, donne une piètre image de la gestion des deniers publics.
En plus du PDG de la Sonatrach, d’autres dirigeants d’entreprises et groupes privés ont été remplacés ces dernières heures par d’autres personnalités lors d’une grande opération de renouvellement des responsables de sociétés relevant du domaine public. C’est le cas de Charafeddine Amara, ancien PDG de la holding Madar, qui sera remplacé par Nouredine Khamal, ancien PDG du groupe public Imetal.
Cette valse des responsables de sociétés étatiques confirment en effet que la gestion des entreprises publiques est prise à la légère. On fait des hommes et des femmes -lorsque l’occasion leur ai donnée- des boucs émissaires des mauvaises performances du secteur public alors que tout le monde sait que c’est le statut de ces entreprises et leur management qui fait réellement défaut ! Comment peut-on en effet demander des résultats à des dirigeants à qui on impose des décisions, on trace des lignes rouges ? Cela relève de la folie. Cela s’ajoute évidemment aux balises qui ligotent ces dirigeants et surtout au risque d’emprisonnement qui plane sur leurs têtes !
Essaïd Wakli



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