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Technologie, recherche, prestige : une percée signée Algérie

  • cfda47
  • 11 juin
  • 3 min de lecture
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Trois chercheurs algériens de l’Université Ferhat Abbas – Sétif 1, Fayçal Kherfi, Chahrazed Benkhelifa et Malia Hamissi, viennent de décrocher un brevet d’invention pour une avancée significative dans le domaine de la dosimétrie luminescente. Leur découverte repose sur l’utilisation de matériaux innovants, en particulier une alumine enrichie en antimoine et en sodium, permettant une détection des doses de rayonnement à la fois plus précise et plus sensible.


Cette technologie ouvre de nouvelles perspectives d’application dans les domaines médical, industriel et scientifique, notamment dans le contrôle des radiations utilisées en radiologie, en recherche nucléaire ou dans tout environnement exposé aux rayonnements ionisants. Le directeur de l’université, Mohamed El Hadi Latreche, a salué cette découverte comme un symbole fort de l’excellence scientifique nationale, affirmant qu’elle contribue au prestige de l’établissement tant à l’échelle nationale qu’internationale.


Mesurer le progrès : la science algérienne s’impose

Cette avancée scientifique représente une opportunité stratégique majeure pour l’Algérie. Elle vient renforcer la légitimité de la recherche nationale, en démontrant que les universités algériennes sont capables de produire des innovations technologiques de pointe. Le brevet obtenu par les chercheurs de l’Université Ferhat Abbas – Sétif 1 en matière de dosimétrie luminescente place ainsi le pays parmi les acteurs émergents dans le domaine de la mesure des radiations, un secteur crucial pour la médecine nucléaire, l’industrie et la recherche avancée.


Sur le plan économique, cette innovation pourrait ouvrir la voie à de nouveaux partenariats industriels et favoriser la création de start-ups spécialisées, contribuant à une meilleure valorisation de la recherche appliquée. Elle améliore également la visibilité internationale de l’Algérie, notamment sur le plan académique : l’Université de Sétif 1 se classe 98e mondiale parmi les universités de moins de 50 ans et occupe la première place au niveau national et maghrébin.


Enfin, cette réussite agit comme un levier d’inspiration pour les jeunes chercheurs, tout en consolidant la confiance dans le potentiel scientifique local, dans un contexte où le pays s’efforce de diversifier son économie au-delà des hydrocarbures.


L’avancée scientifique majeure réalisée par les trois chercheurs algériens a été rendue publique le 10 juin 2025, d’après les déclarations du directeur de l’Université Ferhat Abbas – Sétif 1 relayées par l’Agence Presse Service algérienne (APS). Leur innovation a été officiellement reconnue grâce à l’obtention d’un brevet délivré par l’Institut national algérien de la propriété industrielle (INAPI), attestant de la valeur de leurs travaux dans le domaine de la dosimétrie luminescente.


Brevet algérien, portée mondiale : la revanche du savoir

Cette percée scientifique confère un nouvel éclat à l’image internationale de l’Algérie. Elle illustre la capacité du pays à générer des innovations de pointe au sein de ses propres universités, à l’image de l’Université Ferhat Abbas – Sétif 1. Le brevet attribué dans le domaine de la dosimétrie luminescente place désormais l’Algérie parmi les acteurs crédibles dans les technologies de mesure des radiations, un domaine stratégique à l’échelle planétaire.


Au-delà de l’exploit technique, cette réussite vient bousculer les représentations traditionnelles d’une Algérie cantonnée au rôle d’exportateur d’hydrocarbures. Elle met en lumière un potentiel scientifique et intellectuel bien réel, et envoie un message fort à la jeunesse et à la diaspora : l’innovation peut naître sur le sol national et se projeter à l’international.


Soutenue par le classement remarquable de l’université parmi les meilleures jeunes institutions du monde, cette reconnaissance contribue à renforcer la diplomatie scientifique du pays, à attirer des coopérations internationales, et à ouvrir des perspectives en matière d’investissement et de recherche à l’échelle globale.


L’Algérie en haute tension scientifique

Plusieurs universités algériennes ont été à l’origine de découvertes et de contributions scientifiques notables ces dernières années.


Par exemple, lors de la 15e édition de l’Algerian Scholar Award en décembre 2024, quatre chercheurs algériens issus de différentes institutions ont été récompensés pour leurs travaux de pointe. Parmi eux, Mohamed Bourenane, expert en nanosciences, a été salué pour ses recherches sur la fabrication de matériaux à l’échelle nanométrique, avec des applications dans les technologies de demain. Malik Maâza, quant à lui, s’est distingué dans le domaine de la physique des matériaux et de l’informatique quantique, tandis que Maha Saâdi Achour a été honorée pour ses innovations en télécommunications optiques, notamment dans la transmission de données à haut débit.


Ces distinctions montrent que l’excellence scientifique ne se limite pas à une seule université, mais s’étend à plusieurs pôles de recherche à travers le pays.


La rédaction

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