Trafic ou erreur judiciaire ?: Le cri des épouses de marins philippins
- cfda47
- 11 juin
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Trois marins philippins ont été condamnés à 15 ans de prison en Algérie pour trafic de drogue, après la saisie de 36 kilos de cocaïne à bord du navire commercial où ils travaillaient. Bien que leur jugement ait eu lieu en 2023, l’affaire revient aujourd’hui sur le devant de la scène, leurs familles appelant le président Ferdinand Marcos Jr. à une intervention diplomatique. Elles insistent sur l’innocence des marins et contestent tout lien entre eux et la marchandise interceptée.
L’affaire des trois marins philippins condamnés en Algérie continue de susciter des réactions. Le 9 juin 2025, leurs familles ont lancé un appel diplomatique au président Ferdinand Marcos Jr., demandant une intervention pour leur libération ou un transfert humanitaire
Leur procès s’était tenu en 2023, à la suite de la découverte de 36 kilos de cocaïne à bord du navire commercial où ils exerçaient.
36 kilos de silence : le combat des familles de marins philippins
En mars dernier, les épouses des détenus ont pu leur rendre visite grâce à l’appui du Département philippin des travailleurs migrants (DMW). Elles dénoncent des conditions de détention difficiles et demandent une reconsidération humanitaire, voire un transfert selon les accords bilatéraux en vigueur.
À ce jour, ni le ministère philippin des Affaires étrangères (DFA) ni la présidence des Philippines n’ont officiellement réagi à ces sollicitations, tandis que l’Algérie traite cette affaire comme une infraction de droit commun basée sur les règles de procédure pénale du pays.
En 2023, les autorités algériennes ont intercepté 36 kilos de cocaïne à bord d’un navire commercial à Berrouaghia, où travaillaient huit marins philippins. L’enquête a principalement ciblé l’équipage du navire, composé de huit marins philippins, dont trois ont été condamnés à 15 ans de prison et cinq ont été acquittés.
Justice sans frontières : parcours de détenus venus d’ailleurs
En Algérie, environ 3,2 % des détenus sont des prisonniers étrangers, soit environ 1 950 personnes sur une population carcérale estimée à 61 000 détenus. La majorité provient de pays voisins comme le Maroc, la Tunisie et le Mali, mais il y a aussi des Européens, des Philippins et des Asiatiques impliqués dans diverses affaires.
Les motifs d’incarcération varient, incluant principalement le trafic de drogue, l’immigration illégale, les crimes économiques ainsi que des litiges commerciaux ou juridiques. Chaque année, leur nombre fluctue selon les politiques migratoires et les réformes judiciaires.
L’Algérie a signé des accords bilatéraux avec plusieurs pays permettant le transfert de détenus ou l’examen de mesures d’extradition, facilitant parfois leur retour dans leur pays d’origine.
Nadia B



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