Tragédie dans le désert algérien: 38 migrants retrouvés morts
- cfda47
- 10 juil. 2024
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 11 juil. 2024

Dans une série de découvertes macabres, les autorités algériennes ont signalé la mort de 38 personnes dans le désert du Sahara ces derniers jours. Parmi les victimes figurent 12 Syriens, 21 Africains et 5 Algériens, mettant en lumière la dangereuse réalité des routes migratoires à travers le Sahara.
Selon Bassem Farroukh, ressortissant syrien mandaté par son ambassade pour suivre l'affaire, 12 migrants syriens et 2 Algériens ont été retrouvés morts près de la frontière libyenne. « Les victimes étaient parties mardi dernier de Libye à bord d'un véhicule en direction de l'Algérie. Elles ont été retrouvées samedi après s'être égarées dans le désert », a- t- il déclaré. Parmi les victimes identifiées se trouvaient deux enfants : Mohamed Munzer, 10 ans, et Asaf Faras, 16 ans.
L'Association algérienne de recherche et sauvetage, une ONG locale, a joué un rôle crucial dans la découverte des corps. Les dépouilles ont été transportées à l'hôpital de Bordj Omar Idriss, situé à environ 1 300 km au sud-est d'Alger.
Dans un incident séparé mais tout aussi tragique, 16 autres personnes ont été découvertes mortes dans un véhicule près de la frontière malienne, dans la région de Tanzrouft. Ce groupe comprenait 3 Algériens et 13 Africains.
Ces événements soulèvent de graves inquiétudes quant aux politiques migratoires de la région. Bassem Farroukh a notamment accusé les autorités libyennes d'avoir « expulsé tous les migrants irréguliers, y compris les Syriens ». Il a également exprimé ses craintes concernant de futures tragédies potentielles : « D'autres Syriens vont être expulsés de Libye de la même manière vers l'Algérie et je crains que nous devions nous préparer à d'autres tragédies ».
Ces décès mettent en lumière les dangers extrêmes auxquels sont confrontés les migrants tentant de traverser le Sahara, souvent fuyant des conflits ou des conditions économiques difficiles. Les autorités algériennes et les organisations humanitaires sont maintenant confrontées au défi de prévenir de futures tragédies tout en gérant cette crise humanitaire croissante.
Sophie K/Agences



Commentaires