En pleine course à la Maison Blanche, Donald Trump frappe encore. Sa cible ? L'athlète algérienne Imane Khelif, instrumentalisée dans une vidéo de campagne qui fait déjà des vagues sur les réseaux sociaux. Avec plus de 9 millions de vues sur X, l'ancien président américain transforme la médaillée olympique en munition politique contre l'administration Biden-Harris.
Fidèle à sa rhétorique provocatrice, Trump utilise l'image de Khelif pour alimenter une polémique sur le sport féminin. Son message ? Une attaque à peine voilée suggérant que “les hommes peuvent battre les femmes et gagner des médailles, mais il n’y avait pas de prix pour le gars qui se levait tous les jours pour faire son travail”. Une stratégie calibrée pour séduire l'électorat conservateur, mais qui soulève un tollé international.
L'Algérie, elle, joue la carte de la prudence. Une source révèle que le président Tebboune avait personnellement bloqué une tentative de plainte de Khelif contre Trump en aôut dernier. “Le Président a tout bloqué pour éviter des polémiques lors des élections aux États-Unis”, confirme Mustapha Berraf, ex-président du Comité olympique algérien.
Pour Khelif, cette nouvelle attaque s'ajoute à une campagne de cyberharcèlement déjà en cours depuis les JO de Paris en juin dernier. La boxeuse, qui avait tenté de porter plainte contre des personnalités influentes comme Elon Musk et J.K. Rowling, se retrouve aujourd'hui doublement victime : d'abord des trolls numériques, puis de la machine électorale trumpiste.
Le dilemme est cruel pour l'Algérie : préserver les relations diplomatiques avec Washington ou défendre l'honneur d'une championne nationale ? Pour l'instant, Alger privilégie la stabilité internationale, invoquant l'héritage historique des relations algéro-américaines. Mais à quel prix ?
Sophie K.