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Tunisie: RSF réclame la libération des journalistes Mohamed Boughalleb et Chadha Ben Mbarek

L'ONG Reporters sans frontières (RSF) a lancé un appel ferme aux autorités tunisiennes pour la libération immédiate des journalistes Mohamed Boughalleb et Chadha Ben Mbarek, actuellement incarcérés.

Cette appel fait suite à la publication du classement mondial 2024 de la liberté de la presse, où la Tunisie, pourtant considérée comme un espoir démocratique, n'occupe que la 118ème position sur 180 pays.

Lors d'une conférence de presse à Tunis, Khaled Drareni, représentant de RSF pour l'Afrique du Nord, a rappelé que la constitution tunisienne garantit la protection des journalistes. “Il convient de s'y référer pour mettre fin aux arrestations qui menacent la liberté de la presse”, a-t-il insisté, déplorant une “situation préoccupante” malgré une légère progression au classement.

Le décret-loi n°2022-54, relatif à la cybercriminalité, est pointé du doigt par RSF comme l'un des principaux facteurs de cette érosion des libertés. “Ce texte institutionnalise l'inculpation du journaliste”, dénonce Drareni, appelant à son abrogation.

Au-delà du cas tunisien, l'ONG alerte sur “l'absence manifeste de volonté politique” de la communauté internationale pour faire appliquer les principes de protection des journalistes, notamment la résolution 2222 du Conseil de sécurité de l'ONU.

La situation dans les territoires palestiniens occupés est particulièrement alarmante selon le rapport. Avec plus de 100 reporters palestiniens tués par l'armée israélienne depuis octobre 2023, dont 22 dans l'exercice de leurs fonctions, la Palestine figure désormais parmi les dix derniers pays les plus dangereux pour la profession.

Face à ces “crimes de guerre” présumés, RSF a déposé deux plaintes en 2023 auprès de la Cour pénale internationale. Un signal fort envoyé à Israël pour le respect du droit international et la protection des journalistes en zone de conflit.


SOPHIE K.

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