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Un appel à la justice pour les victimes des essais nucléaires en Algérie

  • cfda47
  • 14 févr.
  • 2 min de lecture
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Soixante-cinq ans après l’explosion de la première bombe nucléaire française dans le Sahara algérien, un collectif international d’organisations de défense des droits humains, de l’environnement et du désarmement nucléaire appelle à une reconnaissance officielle des conséquences désastreuses de ces essais.


Le 13 février 1960, la France procédait à l’essai nucléaire “Gerboise Bleue” à Reggane, marquant le début d’une série de 17 essais nucléaires et 40 expérimentations complémentaires qui ont laissé des séquelles profondes sur les populations locales et l’environnement. Malgré le passage des décennies, les effets de la contamination radioactive persistent avec une hausse alarmante des cancers, des maladies respiratoires et une dégradation des ressources naturelles.


Face à cette situation, plusieurs organisations dont ICAN, Médecins Internationaux pour la Prévention de la Guerre Nucléaire (IPPNW) et l’Observatoire des Armements demandent à la France de reconnaître sa responsabilité historique et juridique et d’agir en conséquence. Elles exigent notamment la déclassification des archives relatives aux essais nucléaires et la transmission de ces documents à l’Algérie, l’indemnisation des victimes avec un accès garanti aux soins médicaux, la dépollution des sites contaminés et l’identification des zones à risque ainsi que la signature du Traité sur l’interdiction des armes nucléaires (TIAN) comme engagement envers la justice et la transparence.


De son côté, l’Algérie est appelée à mettre en place un plan national de réhabilitation environnementale et sanitaire, assurer la transparence des informations et publier un rapport annuel sur la situation des zones touchées, ratifier le TIAN et utiliser tous les moyens diplomatiques pour obtenir justice pour les victimes.


L’initiative est soutenue par la création en France d’une commission d’enquête parlementaire sur le suivi des essais nucléaires et par l’organisation d’un colloque international en Algérie sur leurs conséquences. Ces démarches marquent une avancée mais restent insuffisantes tant que les victimes n’obtiennent pas réparation et reconnaissance officielles.


Les organisations signataires appellent les gouvernements français et algérien à collaborer activement en créant une commission mixte pour évaluer et traiter les impacts des essais nucléaires.



Yacine M

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