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Algérie: Du folklore médiatique, parlons-en !

  • cfda47
  • il y a 22 heures
  • 3 min de lecture

A l’issue de la réunion du conseil des ministres tenue dimanche 18 mai, le chef de l’Etat Abdelmadjid Tebboune a demandé aux membres du gouvernement de s’éloigner du « folklore médiatique » et de s’occuper davantage des préoccupations des citoyens. De quel ministre il s’agit ? Quel secteur est-il visé par Abdelmadjid Tebboune ? Comme d’habitude, on ne le saura jamais. Ou dans le meilleur des cas, on comprendra cela le jour où il y aura un remaniement ministériel.


Mais si on prend la peine d’énumérer les actions de l’actuel gouvernement algérien qui s’apparentent beaucoup plus à un coup de communication qu’à une vraie réalisation, on remplira des pages. Et le ministre du Commerce extérieur, Kamel Rezig, est champion en la matière. En plus de promettre monts et merveilles, il s’est distingué récemment en annonçant un symposium international qui aura lieu dans les jours à venir avec des promesses d’investissements de 40 milliards de dollars ! L’homme qui avait déjà promis de la viande à 800 DA et la banane à 2002 DA aux Algériens, continuent son tour de magie avec des chiffres qui frisent l’impossible. Pendant ce temps, beaucoup de produits manquent sur le marché, y compris des intrants nécessaires à certaines industries.


Dans le lot des déclarations fantaisistes, le ministre de l’Industrie Sifi Ghrieb, qui est contrairement à Kamel Rezig n’est pas connu du grand public, s’est distingué récemment par une nouvelle promesse concernant l’industrie automobile. Après cinq ans de disette où acheter une voiture est devenu un luxe pour de nombreux Algériens, il a une nouvelle fois promis « du nouveau » dans les prochains jours. Comme si, d’un seul coup de baguette magique, des usines de voitures vont pousser miraculeusement des antres de la terre algérienne. Une promesse creuse qui s’ajoute à d’autres annonces qui n’ont jamais vu le jour depuis plusieurs années.


Malgré des annonces portant sur la construction d’usines de montage dans certaines régions du pays, l’avènement d’une « véritable industrie » automobile prônée par Abdelmadjid Tebboune lui-même est devenu plus un slogan qu’un projet économique.


Dans le lot des promesses farfelues lancées par les autorités algériennes, la question de l’allocation touristique tient le haut du pavé. Cela fait plus de 6 mois que le chef de l’Etat lui-même avait promis d’augmenter ce montant en devises, actuellement d’environs 90 euros, accordée par les banques aux Algériens pour atteindre 750 euros par personne adulte et 300 pour les enfants. La mesure devait entrer en vigueur au début de l’année. Que nenni ! A quelques jours de la saison estivale, le gouvernement n’a toujours pas trouvé le modus operandi pour mettre en œuvre cette promesse !


Le chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune lui-même a lancé des promesses reprises en chœur par les médias et les réseaux sociaux sans qu’elles ne voient jamais le jour. Il a ainsi annoncé, plusieurs fois au courant de l’année 2022, que le montant des exportations hors hydrocarbures pour l’année 2023 allaient atteindre 13 milliards de dollars. Finalement, les chiffres annoncés en 2024 par la Banque d’Algérie ont non seulement démenti cette assertion, mais ils ont donné une tout autre réalité : l’Algérie n’avait vendu, en 2023, que 4,9 milliards de dollars de produits non-pétroliers. On peut également citer la promesse sans cesse renouvelée de la numérisation des impôts et d’autres domaines importants de l’Etat et qui restent, jusqu’à présent, à la merci de liasses de papiers et des stylos !


La liste est longue. Mais la réalité est ainsi faite : lorsqu’on n’a rien de concret à offrir aux citoyens, on se contente de belles promesses, de mirages !


E. Wakli



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