Ali Mammeri: un syndicaliste accusé de terrorisme en Algérie
- cfda47
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Ali Mammeri, syndicaliste et militant du Hirak, a été arrêté le 19 mars 2025 à Oum El Bouaghi, en Algérie. Il a été détenu au secret jusqu’au 23 mars, période durant laquelle il affirme avoir subi des actes de torture. Il est actuellement poursuivi pour terrorisme, sur la base des articles 87 bis 1, 87 bis 4 et 87 bis 5 du Code pénal algérien. Les charges incluent "diffusion d’informations portant atteinte à l’ordre public", "apologie d’actes terroristes et subversifs", "publication de documents faisant l’éloge d’actes terroristes."
Le rapport sur Ali Mammeri a été publié le 30 avril 2025 par MENA Rights Group. Il détaille son arrestation, sa détention au secret, ainsi que les actes de torture qu’il aurait subis.
Libertés syndicales en danger: l’affaire Ali Mammeri
Ali Mammeri a été arrêté le 19 mars 2025 sur son lieu de travail à Oum El Bouaghi, en Algérie, par des agents en civil. Détenu au secret jusqu’au 23 mars, ni sa famille ni son avocat n’ont reçu d’informations officielles sur son lieu de détention. Le 22 mars, le Groupe de travail des Nations Unies sur les disparitions forcées a été informé de son arrestation.
Le 24 mars, il a pu appeler sa mère et lui confirmer qu’il était détenu au siège de la Sûreté de la wilaya de Constantine. Lors d’une visite de son avocat le 26 mars, il a affirmé avoir subi des actes de torture physique et psychologique, notamment des coups pendant les deux premiers jours de sa garde à vue.
Le 27 mars, il a été présenté devant le procureur du tribunal d’Oum El Bouaghi, qui a transmis son dossier au juge d’instruction pour une enquête sur la base des articles 87 bis 1, 87 bis 4 et 87 bis 5 du Code pénal. Ali Mammeri est actuellement en détention provisoire à la prison d’Oum El Bouaghi, en attente de son procès.
Entre engagement et répression : le combat d’Ali Mammeri
L’affaire d’Ali Mammeri illustre une tendance inquiétante à la répression du syndicalisme et à la criminalisation de l’engagement social en Algérie. Son arrestation, suivie d’une détention au secret et d’accusations de terrorisme, soulève des préoccupations majeures en matière de droits humains.
Face à cette situation, plusieurs ONG appellent à sa libération immédiate, à l’ouverture d’une enquête indépendante sur les actes de torture qu’il aurait subis, et à une intervention internationale pour garantir le respect des libertés syndicales et de l’expression.
Elles dénonçant une répression du syndicalisme et de la liberté d’expression et une instrumentalisation de la justice en Algérie. Le Groupe de travail des Nations Unies sur les disparitions forcées a été informé de sa détention.
Quand défendre les droits des travailleurs devient un crime
L’appel à la libération d’Ali Mammeri a été porté par plusieurs ONG de défense des droits humains, notamment MENA Rights Group. Cette organisation a dénoncé son arrestation arbitraire, sa détention au secret et les actes de torture qu’il aurait subis.
Les ONG réclament une mise en place d’une enquête indépendante afin de clarifier les allégations de tortures subies en détention. Assurance du respect des libertés syndicales et du droit à l’expression en Algérie. Intervention des instances internationales, comme l’ONU et l’Union européenne, pour inciter les autorités algériennes à agir.
De plus, le Groupe de travail des Nations Unies sur les disparitions forcées a été informé de son cas, ce qui pourrait entraîner une pression internationale sur les autorités algériennes.
L’évolution de son procès sera cruciale pour évaluer la marge de manœuvre laissée aux défenseurs des droits des travailleurs en Algérie et le rôle des pressions internationales dans ce type d’affaires.
La rédaction
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