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L'Algérie a fermé cinq bureaux d’éloignement dans ses consulats en France

  • cfda47
  • 22 mars
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : 16 avr.


Les relations entre la France et l'Algérie, historiquement tumultueuses, se sont gravement détériorées depuis quelques mois, les deux pays étant aujourd'hui à deux doigts de la rupture. L'Algérie a fermé cinq bureaux d’éloignement dans ses consulats en France, à indiqué jeudi le Ministère de l'Intérieur Français.


Selon le Ministère de l’Intérieur, l’Algérie reprend habituellement une vingtaine de ses ressortissants expulsés de France chaque semaine. Cependant, depuis mi-janvier, elle a refusé de reprendre trente-cinq de ses ressortissants, dans un contexte de fortes tensions diplomatiques entre Paris et Alger. Ce dernier a aussi fermé cinq bureaux d’éloignement dans ses consulats en France indique la même source.


Ces bureaux jouent un rôle primordial dans la coordination entre les autorités françaises et algériennes pour l’identification et la délivrance de documents officiels permettant l’expulsion des ressortissants algériens en situation irrégulière. Leur fermeture risque donc de compliquer davantage les procédures d’expulsion et d’exacerber les tensions entre les deux pays.


Pas plus tard que ce lundi, l’Algérie avait déjà rejeté la liste d’une soixantaine de ses ressortissants jugés dangereux que la France souhaite expulser. Une décision ayant conduit le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, à promettre une « riposte graduée » – qui pourrait se conclure par une « remise en cause des accords de 1968 ». Il a dénoncé ce qu’il considère comme une attitude agressive de la part d’Alger. « Nous ne voulons pas la guerre avec l’Algérie. C’est l’Algérie qui nous agresse », a-t-il affirmé sur Sud Radio mercredi 19 mars, après le rejet par Alger de la dite liste.


Les relations entre les gouvernements des deux pays se sont fortement dégradées, notamment après l’incarcération de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, contre lequel le procureur requiert dix ans de prison ferme.


La situation s’était encore aggravée fin février après un attentat meurtrier à Mulhouse, dont le principal suspect, visé par une OQTF, avait été refoulé par Alger à quatorze reprises.


Coté algérien, le gouvernement dénonce « les menaces et les velléités d’intimidation » de Paris et refuse catégoriquement de reprendre les expulsés. Alger reproche à la France plusieurs points, notamment “les attaques de l'extrême droite française contre l'immigration algérienne”, “la position française sur le Sahara occidental”, “la présence sur le territoire français de personnes recherchées par l'Algérie, dont certaines étant condamnées par la justice”.


Immigration, Sahara occidental, arrestation d'influenceurs et d'intellectuels, remise en cause des accords de 1968: des polémiques nombreuses alimentent donc l'actuelle crise diplomatique entre les deux pays, sans précédent depuis l'indépendance de l'Algérie en 1962.


Un bras de fer qui, loin de s’apaiser, semble au contraire s’enliser dans une logique de confrontation.



Yacine M








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