L’échec d’une médiation italienne pour la libération de Boualem Sansal
- cfda47
- 30 mars
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Dernière mise à jour : 2 avr.

La tentative de médiation italienne en faveur de la libération de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal a échoué, selon le journal français L’Opinion. Condamné à cinq ans de prison ferme par un tribunal algérois, l’auteur est au cœur d’une controverse qui suscite de nombreuses réactions en France et en Italie.
D’après L’Opinion, l’Italie a proposé d’intervenir en faveur de Sansal lors de la récente visite du ministre des Affaires étrangères, Antonio Tajani, à Alger. Lors de son entretien avec le président Abdelmadjid Tebboune, le chef de la diplomatie italienne a exploré la possibilité d’une médiation, mais sa proposition a été poliment rejetée, rapporte le journal.
En France, les appels en faveur d’une grâce présidentielle se multiplient, notamment à l’approche du Ramadan et de l’Aïd el-Fitr.
L’ancien ambassadeur français en Algérie, Xavier Driencourt, a même suggéré que la visite prochaine du ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, serait l’occasion d’évoquer cette affaire avec les autorités algériennes.
Shams-Eddine Hafiz, recteur de la Grande Mosquée de Paris, s’est également exprimé sur la question. Il a souligné que « le Ramadan est un mois de tolérance » et a souhaité que Sansal puisse être gracié et retrouver sa famille.
Boualem Sansal a été condamné par le tribunal de Dar El Beïda à Alger pour des propos jugés attentatoires à l’unité nationale, après avoir mis en doute la légitimité des frontières algériennes. En plus de la peine de prison, il a écopé d’une amende de 500 000 dinars algériens (environ 3 500 euros).
Le verdict a suscité une vive réaction en France. Christophe Lemoine, porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, a plaidé pour une résolution « rapide, humaine et digne » du dossier. Plusieurs groupes politiques français ont également dénoncé une décision « injuste » et exhorté le gouvernement à intervenir auprès des autorités algériennes pour obtenir la libération de l’écrivain.
Malgré ces pressions internationales, Alger reste inflexible sur cette affaire, considérant qu’elle relève de sa souveraineté judiciaire. Reste à voir si les appels à la clémence finiront par infléchir la position des autorités algériennes.
Nadia B
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