Regards occidentaux sur l’Algérie : Une couverture médiatique ambivalente
- cfda47
- 31 oct.
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 1 nov.

La presse occidentale aborde l’Algérie à travers des prismes multiples, souvent marqués par des tensions entre fascination historique, intérêts géopolitiques et préoccupations démocratiques. Des titres comme Le Monde, The Guardian, Le Figaro ou El País relaient régulièrement des critiques sur la situation des droits humains, tout en soulignant le rôle stratégique du pays dans la région.
Sous les projecteurs occidentaux, l’Algérie devient souvent un objet d’analyse, de crainte ou de fascination. Mais derrière les récits calibrés, il y a des voix, des mémoires et des résistances, pour dire ce qui ne se voit pas, pour écrire ce qui ne s’oublie pas.
Droits humains et libertés sous surveillance
Depuis le soulèvement populaire du Hirak en 2019, les médias occidentaux ont intensifié leur couverture des enjeux liés aux libertés d’expression et à la répression politique. Les arrestations de journalistes, militants et citoyens engagés sont souvent mises en lumière, avec des citations d’ONG comme Reporters sans frontières ou Amnesty International. Ces articles insistent sur les contradictions entre les discours officiels de réforme et les réalités du terrain marquées par la censure et la judiciarisation de l’opinion.
L’Algérie, acteur stratégique
Sur le plan géopolitique, l’Algérie est présentée comme un acteur incontournable en Méditerranée et au Sahel. Les médias occidentaux s’intéressent à ses relations avec la Russie, la Chine, et son rôle dans les négociations énergétiques avec l’Europe. Cette position stratégique entraîne parfois une forme de prudence diplomatique dans les critiques occidentales, notamment françaises, face aux atteintes aux libertés.
Mémoire coloniale et tensions franco-algériennes
La question mémorielle reste un angle récurrent dans la presse française. Les tensions diplomatiques autour des demandes de reconnaissance historique, des archives et des excuses officielles sont souvent traitées avec une forte charge émotionnelle. L’Algérie y est parfois décrite comme un pays en quête de souveraineté narrative, face à une France encore marquée par ses propres ambiguïtés coloniales.
Enjeux pour les communicants et journalistes engagés
Pour les professionnels de l’information et de la communication, cette cartographie médiatique occidentale offre des leviers d’action :
Déconstruire les récits ambivalents et les angles biaisés.
Amplifier les voix invisibilisées par les grands médias.
Créer des formats éditoriaux et visuels qui interpellent les imaginaires occidentaux.
Affirmer une souveraineté narrative algérienne fondée sur la dignité, la résistance et la mémoire.
Vers une réappropriation médiatique
Face à ces regards parfois condescendants ou instrumentalisés, des journalistes, artistes et communicants algériens s’organisent pour produire leurs propres récits, tribunes et campagnes. Cette insubordination éditoriale devient un acte de reconnaissance, de gratitude et de mobilisation collective pour une presse libre, digne et indépendante.
Nadia B



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