Réforme politique en Algérie: Jil Jadid dénonce une "mise sous tutelle administrative" des partis
- cfda47
- 8 févr.
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Dans une lettre adressée au Secrétaire général de la Présidence de la République datée du 8 février 2025, le parti Jil Jadid, par la voix de son président Soufiane Djilali, exprime une ferme opposition aux projets de lois relatifs aux partis politiques et aux associations.
Le parti dénonce une réforme initiée unilatéralement par l'exécutif, sans concertation préalable avec les formations politiques concernées. Dans sa missive, Jil Jadid soulève des inquiétudes profondes quant à l'orientation de ces textes législatifs, les qualifiant de “mélange de lois répressives et réglementaires transformant les partis politiques ainsi que les collectivités locales en de simples succursales de l'administration.”
Particulièrement préoccupant selon la formation politique, le risque d'étouffement des forces politiques novatrices. “Seuls persisteront dorénavant les partis politiques qui font de leur soutien un fond de commerce. Les partis politiques novateurs, porteurs de renouveau et d'ouverture seront de fait bannis”, déplore le parti.
Aussi, face à ces projets jugés liberticides, Jil Jadid met en garde contre les conséquences potentielles sur le tissu social et politique. Le parti prévient que ces réformes vont “aggraver la rupture entre les citoyens et l'Etat” et favoriser “une hypertrophie de la bureaucratie qui finira par devenir hégémonique et un terreau de corruption.”
En guise d'alternative, la formation politique appelle à l'organisation d'un débat national approfondi, rappelant le précédent historique de la Charte nationale sous Houari Boumediene. Selon le communiqué, seul “le choix de la citoyenneté, de la responsabilité et de la liberté” permettra de “faire renaître un espoir dans la nation.”
Dans l'attente d'une telle consultation nationale, Jil Jadid demande “l'abandon pur et simple de cette réforme qui n'est en aucun cas opportune” et annonce son refus de participer à tout débat sur les dispositions détaillées de ces projets de loi en l'état actuel.
Sophie K.



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