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Un homme violemment frappé par des gendarmes ; le commandement promet des sanctions

  • cfda47
  • il y a 4 heures
  • 2 min de lecture
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Debbache El-Djemaï est un professeur dans une école de Barika, à Batna. Samedi 15 novembre, il est allé à la brigade de gendarmerie de la localité pour demander le sort de son jeune frère, arrêté. Quelques minutes plus tard, il sort ensanglanté : deux gendarmes l’ont violemment frappé de la tête, lui ont ouvert le front et l’ont insulté.


Dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux, le trentenaire, visage en sang et la cicatrice très apparente sous l’œil droit, raconte que les gendarmes ne se sont pas contentés de le frapper dans les locaux de la brigade : les fonctionnaires m’ont poursuivi jusqu’à l’extérieur et m’ont dit : il y a Dieu dans le ciel et nous en bas ». Sa vidéo a suscité une vague de solidarité des internautes qui ont demandé des sanctions exemplaires contre les auteurs des faits.


Une fois n’est pas coutume, les services de la Gendarmerie nationale ont répondu rapidement à l’accusation. Dans un communiqué rendu public, la direction générale de la Gendarmerie nationale n’a pas cherché à nier les faits, mais elle insiste que ce fût « un acte individuel » d’un « fonctionnaire ». Il s’agit d’un « acte isolé » sur lequel « une enquête a été ouverte » afin de définir les responsabilités et « de prendre des mesures de sanctions qui s’imposent ».


Visiblement, les autorités ont peur que cet acte ne leur échappe. Elles ont demandé à l’oncle maternel de la victime, un homme en tenue religieuse, barbe négligée, d’appeler au calme et ne pas « exploiter cet acte isolé » pour « frapper la crédibilité des institutions ». « Nous savons que les hautes autorités du pays ont pris au sérieux cette affaire et que des mesures sont prises. Il ne faut pas laisser les pyromanes exploiter cet acte isolé afin d’entamer la crédibilité de notre pays », insiste l’homme qui ponctue sa déclaration par des citations religieuses.


Cela se passe quelques jours seulement après le témoignage de l’ancien cadre du Croissant-Rouge algérien Yacine Benchattah et sa collègue Hadjer Zitouni qui ont accusé des gendarmes de les avoir malmenés sur ordre de Ibtissam Hamlaoui, présidente du Croissant-Rouge algérien (CRA). Dans cette affaire, les autorités n’ont même pas réagi à des affirmations pourtant très graves.


Essaïd Wakli

 
 
 
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