Algérie sous Tebboune : Une ère marquée par un exil forcé et une répression des consciences
- cfda47
- 12 juil.
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Dernière mise à jour : 13 juil.

Depuis l’élection d’Abdelmadjid Tebboune en décembre 2019, l’Algérie connaît une période de répression politique qui surpasse, selon plusieurs observateurs, celles vécues sous Boumediene, Chadli ou Bouteflika. Une répression qui ne cible pas seulement les manifestations ou les organisations : elle atteint l’intime, en séparant les Algériens de leurs familles, en muselant leur parole, et en les enfermant pour leurs idées.
Selon les données d’organisations comme Human Rights Watch ou Amnesty International, le nombre de détenus d’opinion en Algérie a explosé depuis 2020, atteignant plus de 300 personnes, principalement des militants du Hirak, des journalistes, des étudiants, des écrivains et des utilisateurs de réseaux sociaux. Des accusations vagues comme “apologie du terrorisme” ou “atteinte à la sûreté de l’État” sont fréquemment utilisées pour justifier ces détentions.
Une répression plus large que celle des régimes précédents ?
Si l’ère Bouteflika avait vu des vagues d’arrestations liées aux scandales politico-financiers et au mouvement Hirak, l’ère Tebboune se distingue par son usage intensifié de l’article 87 bis du Code pénal, qui permet de qualifier des opinions comme actes de terrorisme. Ce glissement sémantique élargit la portée de la répression, jusqu’à englober des publications Facebook ou des slogans brandis dans les rues.
L’exil : une punition silencieuse et outil de répression intime
Au-delà des chiffres, le régime algérien impose une forme de punition silencieuse : celle du bannissement, du refus de visa, de la séparation familiale. De nombreux Algériens ne peuvent plus revoir leurs proches, ni revenir dans leur pays, même pour des événements aussi cruciaux qu’un deuil.
Ce phénomène dépasse les chiffres des arrestations ou des condamnations. Il touche à l’intime, à l’appartenance, à la mémoire. L’exil devient alors une sanction par l’espace, comme le décrivent certains chercheurs : on ne vous enferme pas, mais on vous éloigne !
De l’autoritarisme à l’étouffement : l’évolution de la répression algérienne
Certains Algériens expriment une forme de nostalgie pour Abdelaziz Bouteflika, malgré les critiques qui ont marqué la fin de son règne.
Après son départ en 2019 sous la pression du Hirak et de l’armée, plusieurs voix ont reconnu que, malgré ses dérives autoritaires, il avait apporté une certaine stabilité au pays, notamment la paix retrouvée après les années de terrorisme. Les grands projets d’infrastructure lancés durant ses mandats et une diplomatie active qui avait redonné une visibilité internationale à l’Algérie.
La comparaison entre l’ère Bouteflika et celle de Tebboune révèle une évolution marquée dans les formes de répression étatique, notamment à travers l’usage de l’exil comme punition silencieuse. Sous Bouteflika, bien que la surveillance des voix dissidentes fût réelle, l’exil restait souvent une option choisie par les individus, et non imposée. Les Algériens pouvaient encore revenir dans leur pays pour des raisons familiales ou militantes.
En revanche, depuis 2019, sous Tebboune, cette dynamique a profondément changé. L’exil est devenu une arme implicite : refus de visa, blocage administratif, impossibilité d'assister à un deuil ou à un événement crucial, même pour des citoyens non condamnés.
À travers l’article 87 bis du Code pénal, des opinions sont désormais assimilées à des actes terroristes, accentuant le climat de peur et d’auto-censure. Cette répression intime touche le quotidien, les liens familiaux et le sentiment d’appartenance nationale.
Là où Bouteflika cherchait une légitimité internationale et une image de stabilité, Tebboune semble privilégier le contrôle par l’éloignement, rendant l’exil non seulement géographique, mais profondément affectif et identitaire.
Il y a donc un mélange de regrets et de rancune. Certains estiment qu’il aurait été célébré comme un héros s’il s’était retiré après son troisième mandat. D’autres pensent que son départ a ouvert la voie à une régression politique plutôt qu’à une transition démocratique.
Depuis la fin du mouvement Hirak, plusieurs observateurs et médias ont souligné que le président Abdelmadjid Tebboune s’est entouré de figures politiques et institutionnelles peu favorables aux revendications portées par ce soulèvement populaire. Le Hirak, né en 2019, avait mobilisé des millions d’Algériens pour réclamer un changement de régime et plus de démocratie.
Ce climat politique tendu soulève une question essentielle : l’Algérie est-elle en train de tourner définitivement la page du Hirak, ou les aspirations populaires finiront-elles par ressurgir sous une autre forme ?
Nadia B
de vulgaires voleurs et alcooliques aux commandes de ce pays fabriqué par la colonisation!!!!
Arrêtez de nous emmerder avec les prisonniers du Hirak. Il n'a aucun prisonnier du Hirak qui était un mouvement manigancé par l'armée pour écarter Bouteflika. Il n'y a que des Kabyles dans les prisons de Tebboune. Même dans la merde vous niez notre existence ? Allez vous faire foutre.